La série les forêts d'opale a été, durant 9 tomes, dessinée par l'excellent Philippe Pellet et scénarisée par le célèbre et prolifique Arleston. A l'issue de cette saga, l'histoire était close.
Le démon des suites, issu du cercle sans nom, possédant depuis longtemps Arleston, celui-ci n'a su résister à la tentation de créer un prolongement du récit, comme il l'a déjà fait si souvent sur ses autres séries à succès. C'est ainsi qu'un tome 10, qui se déroule quelque 300 années après la victoire de Darko et ses compagnons sur le Mal.
De nouveaux personnages apparaissent, au nombre de trois pour le départ d'un nouvel arc narratif. Si le scénario ressemble à s'y méprendre à tout ce qu'Arleston a déjà créé (vannes un peu lourdes voire de mauvais goût incluses), le lecteur finit en cours de récit par trouver un intérêt à cette nouvelle histoire, en particulier lorsque que l'épilogue se fait jour.
Il faut néanmoins parvenir à dépasser le changement de dessin. En effet, Fernadez, le nouvel illustrateur, n'a manifestement pas le niveau de Pellet. Contrairement à son prédécesseur, ses dessins semblent plus enfantins, en particulier au niveau des personnages, humains plus spécifiquement. Altaï, le personnage féminin, est à cet égard vraiment le sosie de Barbie, ce qui peut troubler dans cet univers médiéval fantastique. Certes, les auteurs dévoilent ses fesses et ses seins menus pour appâter le chaland mais ça ne suffit guère. Les illustrations des éléments architecturaux voire des paysages ne sont pas si mal que cela, d'autant que la mise en couleurs est propre, sans plus.
Nous voici donc devant une nouvelle saga qui offre quelques perspectives intéressantes, sans pour autant enflammer l'imagination des lecteurs.