Billy Brouillard est un sale gosse adorable. Il martyrise son chat, il martyrise sa soeur, il déteste les adultes et leur manque d'imagination, il déteste le père Noël, cet incapable qui ne peut rendre la vie à Tarzan (le chat sus-mentionné). Billy possède une imagination débordante, et un don unique: le don de Trouble Vue, qui lui ouvre les portes d'un monde peuplé de sirènes, de fantômes, de croque-mitaines et consorts.
Entre morbide et humour, cruauté et tendresse, Guillaume Bianco donne dans ses albums sépia tout ce que Tim Burton nous refuse depuis des années.
La comparaison n'est pas anodine: j'ai cru déceler dans le dessin quelques inspirations de la Triste Fin du Petit Enfant Huître, et le petit Billy n'est pas sans rappeler les deux premiers courts métrages de Burton - qu'il s'agisse de l'univers noir se jouant des peurs enfantines de Vincent(1982), ou le refus de la mort de son animal de compagnie de Frankenweenie(1984).
Mais j'avoue que ce genre d'inspiration n'est pas pour me déplaire.
Puisant dans toute la richesse de l'imaginaire enfantin, Billy (ou Guillaume, on ne sait plus) vit des aventures incroyables en nous rappelant qu'il faut parfois juste ôter ses lunettes pour retrouver une âme d'enfant.
Définitivement, si Tim Burton avait encore des bollocks, il adapterait Guillaume Bianco.
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