Le Dragon de Hong Kong est un album se déroulant à Hong Kong donc en Chine.
S'il y a bien une chose rendant cet album appréciable, ce sont ses dessins. On sent que Leloup veut transmettre une culture sur les dragons chinois LOIN de ressembler à ceux que nous connaissons en Occident.
Cela est visuellement bien retranscrit car Dai Loon et "l'autre dragon" de l'histoire sont sublimes.
En ce qui concerne le contenu de l'album en lui-même, il est plus réussi au niveau des personnages que de son intrigue globale.
Monsieur Tung a beau être un méchant basique: il transmets un propos sur le capitalisme détruisant la nature ainsi que les honnêtes travailleurs. Une bien triste réalité toujours d'actualité.
Pour les autres personnages, Rosée du Matin est une mignonne petite fille avec des "dons magiques" montrant ainsi le côté "enfant prodige" étant tout de suite remarquée par l'héroïne.
Leloup n'hésite d'ailleurs pas à nous montrer les différences entre les "langues chinoises" n'étant pas les mêmes vu que l'enfant ne parle que le cantonnais.
Seulement, il y a un problème.
En effet, dans cet album, il y a une chose qui fâche: Yoko devient symboliquement mère et, à un moment de l'histoire charge ses deux amis "d'aller au boulot" pendant qu'elle s'occupe de Rosée du Matin. Certes, elle reste elle-même en emmenant l'enfant dans des missions périlleuses, lui faisant prendre des risques mais il est très agaçant de voir que les personnages féminins, réussis ou pas, soient à un moment ou à un autre de leurs aventures soient reléguées à une fonction liée au "care" et que "femme=maman".
Rageant!
Tai Loon le dragon est également un personnage très attachant. Il a beau ne jamais parler, ses actions le rendent adorables et courageux à la fois puisqu'il risque sa vie à la fois pour une petite fille mais également des gens qu'il ne connaît pas.
Malheureusement, les bons personnages ne rattrapent pas une histoire partant dans tous les sens, la bourde sur la fonction de Yoko dans l'histoire ainsi qu'une dernière partie écrite de façon bancale au niveau des péripéties et laissant le lecteur sur sa faim après la lecture.
Mais le pire est sans le moindre doute la dernière planche avec une Yoko se montrant irresponsable devenant ainsi antipathique.
Bref, un album pas très profond avec une fin gâchant le tout mais se laissant lire pour passer le temps.