Pieter De Poortere développe les aventures de Dickie, son héro muet en l'amenant ici en pleine seconde guerre mondiale. L'intrigue est connu dès le titre : Dickie joue ici le rôle du fils d'Hitler. De sa conception lors de la guerre de 14-18 à l'héritage qu'il reçoit du Führer, on assiste à un récit de la vie de ce bien étrange héro. Pas franchement héroïque, pour pas dire lâche, mais aussi doté d'un certain sens moral par moment. C'est grâce à ce curieux mélange qu'on se prend d'affection pour Dickie.
Racontant des aventures relativement loufoques du point de vue de multiples personnage, Le Fils d'Hitler fera rire le lecteur sur de nombreux points. Mention spéciale à la présence de Claus von Strauffenberg. L'humour, plus d'une fois, est noir. Les destins sont bien souvent tragique et même avec ce coup de crayon doux et reposant, De Poortere n'oublie pas d'évoquer l'horreur de cette période.
Les gags sont présents et étonnamment, le personnage le plus doux est bien Hitler lui-même, dont le lecteur n'arrivera jamais pour autant à ressentir de la sympathie, mais il rigolera de bon coeur sans détester le dictateur.
L'humour est donc la principale composante bien qu'on sente une volonté de faire un récit, de faire avancer une histoire avec un scénario guidé par l'Histoire, la grande.
Le Fils d'Hitler n'est pas une BD historique ni une BD qui rentrera dans l'histoire, elle permettra cependant de passer un rapide bon moment avec le trait si particulier de Pieter De Poortere.