Le titre du tome 3 annonce la couleur. La montée en puissance sera exponentielle. Cela commence comme un fait divers, une affaire de mœurs comme il en existe tant. Mais ça va violemment déraper une fois la Vieille Ville choisie en tant que lieu du drame. Et tout va empirer progressivement pour se terminer dans un bain de sang final attendu, non sans laisser des plumes des deux cotés. Le Grand Carnage est probablement le plus extrême des trois premiers tomes de Sin City. Morts violentes, membres tranchés, et même une petite torture en partie suggéré avant un interrogatoire, Frank Miller ne déconne plus. La ville du péché n'aura jamais aussi bien porté son nom.
On y retrouve Dwight, protagoniste principal du précédent volet, qui a bien changé tant sur le plan physique que mental, et à qui les emmerdes tombent sur la gueule comme la flotte un jour de pluie. Le perso est devenu un dur et ne se morfond plus sur son passé. Mais c'est Miho, l'asiatique apparue dans J'ai Tué pour Elle, qui prend une place majeur dans la trame. Derrière ce p'tit bout de femme se cache une tueuse au skill hallucinant et au visage ne laissant transparaitre aucune émotion. Son perpétuel silence vient rajouter à l'attrait du personnage. On ne sait jamais vraiment ce qu'elle pense. Et elle assure le spectacle tant en nous offrant des séquences héroïques reléguant les exploits de Dwight à un simple échauffement.
L'intrigue n'étant pas totalement résolu (on ne connait toujours pas les employeurs derrière ce mauvais coup), mais nul doute qu'on reverra ce beau monde repartir en guerre. Dwight va pourvoir jouer avec ses flingues et Miho de son katana. Ça va chier !