Seizième voyage : un village quelque part en Gaule ?
Goscinny est mort. Apparemment, ce fut lors d'un test d'effort pour un bilan de santé. Quelle mort stupide. Je pense qu'il a dû en rire lui-même en s'apercevant de la chose. C'est tellement bête de mourir ainsi. En tous cas, Uderzo ne se laisse pas abattre et décide de reprendre les rennes à lui tout seul. Il créée sa propre maison d'édition, en profite pour réarranger la quatrième de couverture qui ne contient dès lors plus aucun titre sur le menhir puisqu'il ne veut y inscrire que les titres issus de la maison Albert-René. Soit.
Ça commence plutôt bien. Une petite intrigue romantique, des querelles, un fond politique, de l'humour, nos gaulois préférés. Malheureusement, le récit est parfois un peu facile dans ses résolutions et surtout il est très mal structuré avec sa fin en 3 ou 4 parties. C'est dommage parce qu'Uderzo possède de très bons ingrédients de base et qu'il semble avoir beaucoup appris après autant d'années de collaboration avec Goscinny. De même que, lui tout seul, cela permet de changer un peu la façon de raconter l'histoire et les thèmes, ce qui, au final, permet de rafraichir un peu la série. Sans pour autant trahir ce qui a fait le succès de la série (Uderzo se débrouille bien avec les jeux de mots).
Graphiquement, c'est sympa, mais on sent qu'Uderzo est maintenant sur le déclin. Ses détails et ses expressions sont légèrement moins justes ; le langage corporel a moins d'impact aussi. Le dessin reste tout de même de très grande qualité, le découpage fluide et clair, l'action lisible. Uderzo dit regretter le design plus réaliste de Comix et Fanzine, personnellement, ça m'a plu, comme ça m'avait plus de découvrir Falbala et Tragicomix dessinés de la sorte.
Bref, un album qui reste sympathique sauf sur la fin où ça devient vraiment très brouillon.