Le Groom de Sniper Alley aurait pu être une excellente intrigue anti-militariste au même que Le Dictateur et le champignon, Le prisonnier du Bouddha ou encore le diptyque Kodo le tyran/Des haricots partout.
Malheureusement, ce n'est pas le cas.
En effet, l'album a beau nous montrer un pays tentant de se remettre d'une guerre mais étant plongé dans les cicatrices d'après-guerre avec des conflits civils ou des hautes sphères ne se souciant pas du tout de la population mais c'est à peine effleuré et l'album finit par se concentrer exclusivement sur une chasse au trésor.
Cette dernière est plutôt sympathique à suivre vu qu'elle implique le retour de Vito Cortizone et un membre de sa famille, Don Carlito, personnage ambigu alternant entre sale e****é et homme empathique.
Dommage, toutefois, que Luna ne soit pas de retour car, en tant que fille de Cortizone, elle aurait eu beaucoup de potentiel dans ce récit. Mais bon, vu que Vito n'a pas un énorme rôle malgré sa présence, fallait s'y attendre.
Quant à la chasse au trésor elle-même, celle-ci ressemble à une intrigue mélangeant les styles de Les Aventures de Tintin (p*tain! est-ce que certains auteurs qui reprennent Spirou vont-ils un jour arrêter de donner raison à ceux qui disent que Spirou est un Sous-Tintin? M*rde!) et Indiana Jones.
Ainsi, on se retrouve avec des trésors de la Bibliothèque d'Alexandrie faisant ainsi mention de l'Egypte, étape de Les Cigares du Pharaon et un lieu mystérieux avec beaucoup de pièges comme dans le début de Les Aventuriers de l'Arche Perdue.
Cette intrigue est sympathique sans plus car, malgré un certain suspense, celle-ci file trop à vitesse grand V pour qu'on ait le temps de pleinement l'apprécier.
Quant aux personnages: si ça passe pour Spirou et Fantasio ayant leur complicité de toujours, le Comte de Champignac n'est plus qu'une triste caricature de lui-même dont on aurait pu se passer. On retrouve également le frimeur brutal Bronco rencontré dans La face cachée du Z pouvant être drôle de temps à autre mais ne servant pas à grand-chose dans l'histoire.
Bref, un album moyen n'étant pas indispensable à lire bien qu'il soit appréciable.