Quelques mois seulement après la première mini-série, Garth Ennis et Carlos Ezquerra remettent le couvert pour raconter la suite des aventures du Pilgrim. On retrouve l'univers post-apocalyptique croqué avec talent par Carlos Ezquerra, relisez la critique du premier, on reste dans la même veine.
C'est dans l'histoire que cette suite se distingue. Les évènements survenus dans la première série ont marqués le Pilgrim. Il rencontre des scientifiques qui veulent quitter cette planète devenue hostile. Mais ceux-ci sont harcelés par une nouvelle forme de vie. Le Pilgrim va une nouvelle fois les aider, reste à savoir quel sera le prix à payer.
Dit comme ça, cette suite donne l'impression d'être un peu trop proche. Mais son déroulement s'en distingue, avant de se concluer par l'exercice du "on range les jouets un peu trop rapidement". Il est étrange que Garth Ennis qui a rempilé rapidement décide de refermer cette histoire de cette façon un peu abrupte, avec une pincée d'idéalisme et d'espoir certes qui a un coût mais néanmoins surprenante. De plus, la critique anti-religieuse est cette fois-ci appuyée, là où l’ambiguïté qui précédait était plus agréable.
Cette suite prolonge mais en quelque sorte termine cette plongée dans l'univers post-Brûlure de la série. Le Pilgrim, la plume acerbe d'Ennis et le pinceau travaillé d'Ezquerra l'ont distingué d'autres séries post-apocalyptiques, mais cette conclusion laisse un étrange goût derrière la langue, pas assez sablé.