J’ai longtemps hésité à me lancer dans ce second tome de Harley Quinn. J’ai l’impression qu’Amanda Conner et Jimmy Palmiotti, une fois la bonne idée de « libérer » Harley Quinn en plein cœur de Coney Island, ont décidé de sombrer lentement dans le lourdingue. Si durant les New52, il y avait quelques intrigues intéressantes, un peu drôle, et même si ce qu’il se passe entre Ivy et Harley est prometteur, ce premier tome Rebirth, fut une douche froide…
Entre ses road-trips avec Poison Ivy et les championnats de roller-derby, Harley coulait jusqu’ici des jours heureux à Coney Island. C’était malheureusement sans compter sur le retour d’un certain Monsieur J. Ce dernier semble avoir appris de ses erreurs passées et jure ses grands dieux qu’il est désormais prêt à s’engager dans une relation la plus « normale » possible. Normale ? Joker ? Une équation à laquelle il faudra ajouter Red Tool, passablement inquiet pour son amie.
Harley Quinn Rebirth, ou les nouvelles aventures de la fille la plus loufoque de tout l’univers DC. Amanda Conner (Power Girl) et Jimmy Palmiotti (Jonah Hex) récidivent en prenant les rênes de cette nouvelle série ! Et qui dépeindraient mieux les frasques de cette héroïne fantasque sinon Chad Hardin (Supergirl) et John Timms (Bird of Prey) ? Car l’impertinente Dr Quinzel semble prête à éliminer tous ceux qui se dresseraient sur son chemin pour garder son petit coin de paradis intact !
(Contient les épisodes Harley Quinn #8 à 13)
Comme pour le premier tome, celui-ci démarre avec un tête-à-tête sulfureux et qui prête à interrogation, entre Harley et Ivy. Comme prévu, les deux belles jeunes femmes s’envolent pour les îles pour des vacances en « amoureuses ». Bon, elles n’avaient pas prévu de se retrouver en plein cœur d’un complexe pour naturistes. La situation est amusante, je le reconnais. Surtout le fait de voir une Harley gênée, c’est à mourir de rire.
Toutes les bonnes choses ont une fin. Aussi, le retour à Coney Island, sans sa belle rousse incendiaire est compliqué pour Harley. D’autant qu’elle doit se pencher sur les « cadeaux » envoyés par le Joker. Il semblerait que leur dernier tête-à-tête n’est pas été aussi clair et limpide qu’elle ne l’espérait.
Elle ne va pas avoir à chercher bien longtemps, puisque le Joker va réapparaître dans la vie de Harley, d’une façon sanglante et meurtrière. Les retrouvailles vont l’être encore plus. Notre héroïne a un très lourd bagage émotionnel à décharger sur son « Poussin ». Une énorme colère à évacuer. Mais une fois toute cette violence évacuée, Harley tient à comprendre ce qu’il se passe, à découvrir la vérité ! Qui est ce Monsieur J. ??
Si on avait histoire sympathique jusqu’à maintenant (ce défouloir de Harley sur le Joker est trash, violent mais tellement jouissif), on tombe malheureusement dans le grand n’importe quoi. S’il paraissait évident que nous n’avions pas le vrai Joker face à Harley (déjà l’idée est bizarre, mais bon soit), les explications apportées sont abracadabrantesques… et gâchent un peu l’intrigue.
On passera également sur le dernier chapitre avec cette histoire avec le Père Noël où Harley doit se rendre dans la tête du Père Noël pour l’empêcher de perdre totalement l’esprit de Noël et ainsi réduire cette fête magique à néant. N’importe quoi…
Graphiquement, on se retrouve avec les dessinateurs habituels. Pas de surprise, pas de fausse note.
Bref, un deuxième tome tout aussi « douloureux » à lire. C’est vraiment dommage, j’espérais vraiment une évolution plus intéressante pour Harley. Surtout que son arrivée à Coney Island était une belle promesse.