Après deux premiers tomes de bonne facture qui plantaient le décor, un troisième qui rehaussait singulièrement le niveau de l'intrigue, voici un tome 4 de bon aloi qui offre au lecteur la suite de ce voyage dans le temps, à la poursuite de Kergan le buveur de sang.
Comme il est difficile dans un monde rationnel d'expliquer aux autres, que le "surnaturel" est en cause lorsqu'il y a meurtre. C'est manifestement le plus court chemin vers l'asile d'aliénés. Les policiers, à la tête desquels se trouvent un commissaire bougon dont les traits font immanquablement penser à Jean Gabin, ne peuvent faire autrement. Mais alors que le suspect est gardé au chaud avec les autres pensionnaires, les meurtres se poursuivent... incompréhensible !
D'un autre côté, on suit un professeur au milieu du XIXème siècle. Issu de la famille du "chasseur", il est empreint de la rationalité de son temps et souhaite rencontrer le Kergan en sa demeure. Une idée bien saugrenue, mais le malheureux est loin de savoir à quel point !
Il y croisera la route d'une très jolie femme, celle qui orne la couverture et fait immédiatement penser à Vanessa Paradis.
Swolfs a décidément le sens de l'humour dans ce récit qui en est pourtant singulièrement dépourvu.
Son dessin demeure racé, précis, d'une grande lisibilité. Les couleurs sont très agréables à regarder, en particulier celles plus froides des nuits glacées ou des matins brumeux.
Ce récit gagne en intensité et le lecteur ne peut qu'être satisfait de la direction qui est suivie.