Désigné par par son père dirigeant d’une prospère entreprise de photocopieurs, Jean-Yves devient le directeur du pôle de recherche et développement, appelé « le Labo ». Par un concours de circonstances qui l’amène à consommer de la drogue, il a la vision que l’avenir sera informatique...
Et si les prémices du premier ordinateur familial avaient vu le jour en France ? Les auteurs imaginent cette uchronie sur un ton original et décalé. De plus, le scénario accrocheur met également en avant le changement des mœurs de la société à la fin des 1970’s, que ce soit du point de vue de la technologie évidemment, mais aussi de l’hygiène de vie (footing, yoga, concepts new wave…) ou encore sociale, en ajoutant même une touche de féminisme, les femmes d’abord effacées remettant peu à peu en cause les positions patriarcales.
Ajoutons aussi que, grâce aux visions du protagoniste, la BD parvient à faire la passerelle avec notre époque où la haute-technologie est omniprésente, ce qui permet de nous identifier au contexte et de saisir ce qu’a pu être ces bouleversements technologiques qu’ont été les multimédias. Nous pouvons même déceler des références aux pionniers de l’informatique, confirmées via une double page documentée en fin de BD pour aller plus loin sur ce thème.
Si la note finale est plutôt douce amère, Le labo l’emporte par sa singularité et son second degré.