Dernier épisode en date, Le Labyrinthe Infernal titrerait bien mieux la série que Les Aventures Extraordinaires de. C’est tout l’art de Tardi avec l’Adèle Blanc-Sec :
la complexité absurde des intrigues
de chaque épisode, impliquant chaque fois une foule d’élus, de policiers, de scientifiques, d’amis, de bandits, de badauds, d’ennemis, pour immanquablement se terminer en apothéose de petites chances et de couardises, de coïncidences et de déceptions.
Ici, outre l’agréable univers visuel du Paris d’entre-deux guerres, on apprécie particulièrement les dialogues : l’argot parigot dans la bouche d’une vieille marchande ambulante, pilier de comptoir au petit matin, puis dans la bouche de tous les personnages ou presque, donne de beaux moments à la Michel Audiard.
Une tendre poésie de la bêtise, de la vulgarité, de l’avidité
et autres bassesses humaines.
Il y a quelque chose de touchant et d’accrocheur dans les mots et dans les dessins de Tardi. Malheureusement, Les Aventures Extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec
manquent d’un solide liant scénaristique
pour capter pleinement l’attention. Et la lecture continue des neuf volumes constituent bien, intellectuellement, un Labyrinthe Infernal.