Le titre original, c'était "Le livre (un peu nul) de Fatalis", mais je trouve que "effroyablement chiant" retranscrit mieux l'impression globale.

J'avais envie de découvrir le personnage de Doctor Doom, donc j'ai demandé à ChatGPT de me sortir ses meilleurs comics, (ce qu'il fait très bien d'habitude, quand tu demandes les meilleurs iron man il te sort les "extremis" et les "devil in the bottle" genre), et du coup il m'a renvoyé vers ça. Donc une histoire où Doom raconte comment il est devenu Doctor Doom, et comment il a conquis la Latveria, son pays. Donc l'origin story de Doctor Doom, un supervilain classique de chez Marvel, ça a l'air cool non ?

Alors, avant de commencer, je vais mettre au clair un point très important dans ce que je recherche dans une bd.

Plus que pour le scénario, je lis une bd pour la qualité des dessins, et là, on a le cas typique de ce que je déteste dans les comics. Le dessin essaie d'être réaliste, donc il est inexpressif à mort, tout comme le chara design, donc on a quasiment zéro différence visuelle entre Doom et l'homme elastique.

C'est un problème qu'on retrouve dans un nombre aberrant de comics et qui fait que j'en ai rien à foutre de ces persos à chaque fois et que je préfère mille fois les films, c'est que si y avait pas les costumes pour les différencier, visuellement, 90% du cast seraient des clones les uns des autres, peter parker comme reed richards, comme doctor doom, comme steve rogers... le réalisme, c'est le cancer du monde du comics, je connais pas un comics où ça n'échoue pas. Le seul truc bien niveau dessin, c'est certains décors bien précis qu'on voit parfois en arrière plan qui sont très détaillés.

Maintenant que ça, c'est réglé, on va s'attaquer au vrai problème majeur, ce comics prend le parti très très naze de RACONTER bêtement, évènement par évènement tout ce qui se passe.

Du coup cette histoire parait artificielle, beaucoup de choses sont tournées en mélodrame le temps d'une seule case puis on passe à autre chose. La relation entre doom et valeria sa copine d'enfance qui se retrouvent et font l'amour en une case, la guerre que fait Doom pour reconquérir son pays qui est racontée en genre, une page en mode "et ainsi, la guerre fût rage, allez hop on passe à la suite", et ensuite la page d'après y a un gars qui dit "Je sais pas si on peut continuer la guerre Mr Doom, nos hommes sont fatigué".

J'espère que tu t'investis facilement, lecteur, parce que visiblement, le comics il t'emmerde, on est sur une page wikipédia qui te raconte l'histoire de doom là.

Et j'ai pas encore parlé de la traversée des montagnes enneigées du chapitre 4, qui est vraiment une épreuve à elle seule tant elle est chiante, parce que de part le racontage en flashback je crois pas une seconde à la "difficulté extrême" de l'ascension que les dialogues nous survendent. Tout ce passage à la montagne du 4e chapitre c'est 20 pages ressenti 80. Sans parler du temple de moines mystico-chiants du sommet, bordel de merde, les montagnes tibétaines et les moines shaolin, vous m'appelez si y a un truc plus chiant que ça dans la fiction.

Le seul truc à sauver dans l'écriture de ce comics, c'est Doom lui-même, et son côté hyper auto-centré, le fait qu'il ne puisse pas supporter que Reed Richards soit un des hommes les plus intelligents au monde, ou le fait qu'il veuille se faire acclamer en héros libérateur du peuple plus que de libérer son peuple lui-même entre autre. C'est des passages qui fonctionnent plutôt bien. En fait, c'est méchant, mais quelque part, ça se voit que ça a été écrit par un mec réellement égoïste.

Je conçois que le comics raconte l'évolution de Doom et le fait bien, y a quelques passages comme le retour de Valeria, sa copine d'enfance après qu'il ait enfilé son armure qui témoigne du temps qui a passé, ou alors le moment où il tue le roi en l'étranglant sans rien ressentir alors que ça l'avait trauma la première fois quand il était môme.

Mais ne me faites pas dire ce que j'ai pas dit, ce comics est nul, juste, si y avait pas ça, il serait nul à chier. Ce qui domine majoritairement, c'est l'emmerdance incroyable de cette histoire dont on se fout, que des dessins n'arrivent pas à rendre intéressante pour un sou. Et c'est dommage, j'avais vraiment envie de découvrir Doctor Doom.

Pour conclure, je dirais qu'en fait, quand j'y pense, toute cette histoire de la latveria, de la reconquete politique, on s'en tape complètement, rien ne nous y investit à aucun moment. Avec un roi qui a une gueule de roi random de fiction, comment veux-tu qu'on ai envie de voir Doom gagner ou perdre ?

En ecrivant cette critique, je m'aperçois que j'ai fait l'erreur bête de vouloir lire cette histoire pour "découvrir" Doctor Doom et voir pourquoi les gens le trouvaient cool. Mais je me suis rendu compte peu à peu pendant la progression de ma lecture que c'était pas l'histoire de Doom, mais l'histoire d'un gamin paumé qui allait inévitablement se finir sur "Et voilà comment je suis devenu doctor doom, allez salut !"

Bref, c'était pourri, ce comics est pourri, le monde est pourri et j'ai envie de crever.

CuddleFox
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le 27 oct. 2024

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FoxBall

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