Ce troisième film est le seul bon épisode de cette trilogie gardiens de la galaxie, il rend enfin à l'humour et au drama les places qu'ils doivent avoir.
Mais si l'ambiance déprimante est rafraichissante au début du film, elle devient vite lourde. Les persos passent leur temps à s'engueuler et à faire des crises de nerf car ils sont tous sous tension. Les lieux organiques et l'ambiance visuellement bizarroïde n'aident pas. Et la fin est hyper mélancolique et fout la grosse déprime, un peu comme la fin d'Iron Man 3, t'as l'impression que les gardiens, c'est fini.
Le film m'aurait sans doute énormément plu si j'étais encore dans ma période edgy où j'écrivais des fanfictions Sonic dark, vu comme il charcute le jeune Rocket et passe son temps à trigger mon instinct protecteur qui veut le prendre dans les bras comme une peluche dès qu'il lui arrive des horreurs. En particulier un passage de quelques secondes où on switch du passé de rocket à une vision de lui qui se fait torturer, et où on entend plus sa voix, mais des cris d'animaux, c'était horriiiiiiible à regarder.
Tout le long du film, et des divers passages de l'enfance de Rocket, t'as constamment l'impression que si tu touches rocket et ses potes ils vont tomber en morceaux, avec leur bouts de métal qui sortent du corps, tu sens vraiment le côté fait de bric et de broc, et chaque fois que je vois rocket avec le maître de l'évolution ou d'autres animaux, j'ai peur de ce qui va se passer.
En conséquence de quoi le pétage de câble de rocket qui fuit la maison de l'évolution est terriblement puissant, car t'as vraiment envie qu'il défonce sa mère à l'antagoniste, et t'es super content et soulagé de le voir revenir en bonne santé à la fin du film.
Dommage que ça finisse encore avec le coup du "Non je vais pas tuer le méchant car je suis un gentil héros", qui en devient comique tellement on le voit partout et tellement les persos finissent par pardonner l'impardonnable.
Le payoff de rocket et son ancien maître est largement pas assez par rapport à tout le buildip de son trauma, le mec est en face d'hitler de l'espace et ne tire pas, j'aurais voulu qu'il redevienne une bête devant les autres gardiens et qu'il le massacre.
Du coup les quelques passages où le film retourne à de l'humour débile arrivent à être drôle justement parce qu'ils font contrepied à l'ambiance lourde, alors qu'ils sont, en vrai, pas fondamentalement différents de la tempête de cringe des deux films d'avant.
Le seul truc qu'ils ont blaguifié que je ne pardonne pas, c'est Adam Warlock. Qui, dans le comics est le gardien de la pierre de l'ame (à la place de red skull dans le MCU), dirige à lui seul les avengers contre Thanos pendant l'infinity war et finit par récupérer le gant de l'infini, et qui devient juste un cliché préado débile ici.
Pour le reste, Gamora est toujours aussi laide (on dirait Poison Ivy dans Batman et Robin), et je suis un poil déçu, vu le niveau d'écriture du film que ça finisse juste sur une bataille un peu random comme on en a déjà vu des centaines chez Marvel.
Et aussi, globalement, en dehors du contexte très précis de l'enfance horrible de Rocket, le maitre de l'évolution ne présente pas vraiment de menace pour les gardiens.
Bref, les gardiens 3 est, je pense, un très bon film, mais la négativité extrême qui s'en détache m'empêche d'en garder des bons souvenirs. Un peu comme le film Joker.