Un vieil homme solitaire et, donc il faut croire, grincheux et tout plein pétri de regrets.
La nature (ici la montagne) dure, implacable mais aussi nourricière.
La bestiole sauvage (ici un loup) qui sera l'antagoniste mais aussi le révélateur du combat ancestral de l'animal contre l'humain.
Vous avez l'impression d'avoir déjà lu/vu ça un paquet de fois ? C'est normal. Si vous avez plus de 5 ans de lectures derrière vous, c'est obligatoirement le cas.
Donc le gros point noir de cette BD est l'écriture. Rien de neuf, ni dans le style ni dans le fond. On a même le droit à cette jolie site de clichés: "L'hiver s'éclaire alors d'une lumière à nulle autre pareille.
Une lumière douce et chaude, comme la caresse d'une femme." (ouais, la lumière bah ça éclaire et je ne préfère rester poli sur la seconde phrase) Pour me sortir d'une narration, on peut guère faire mieux. En fait, dès que Rochette utilise les phylactères, c'est plutôt médiocre alors que les dialogues, s'ils ne sont pas incroyables, ont au moins le mérite de sonner juste.
Reste un dessin toujours réussi. Malheureusement, ça ne me suffit pas.
Pour terminer encore sur un mauvais point, la postface de Morizet part dans tous les sens avec un: "(...) un récit initiatique silencieux, dans lequel un homme occidental se libère des mythes belliqueux dont il a hérité(...)". Que faut-il y lire ? Que seuls les mythes belliqueux sont occidentaux ? Que seul l'homme occidental ne s'est pas encore libéré de ce genre de mythes ? Pourquoi avoir tenu à préciser "occidental" si on a affaire à un récit initiatique à vocation universelle ?
Tout ça m'échappe comme le fait que cette BD a été retenue pour le Prix d'Angoulême en 2020 vu la production effarante dans le milieu.