Le mari de mon frère a été récompensé au Japon par le Prix d'exellence 19e JAPAN MEDIA ARTS FESTIVAL. Récompense qu'il n'a pas volé !
Dans son récit, Gengoroh Tagame nous entraîne dans le quotidien de Yaichi, un père qui élève seul sa fille. Un jour, ce dernier fait la rencontre du mari de son frère, partit vivre à l'étrangers et décédé un peu plus tôt. Son mari est au Japon pour rendre visite à un beau-frère qu'il n'a jamais vu.
Plein de préjugés face à l'homosexualité, et après avoir prit ses distances avec son frère, Yaichi va devoir s'habituer à la présence de Mike, le mari de son frère, mais aussi géré les diverses questions de sa fille face à cet étrangers qui a épousé son oncle.
On a ici un titre avec une certaine sensibilité, d'une part au niveau du dessin, même si paradoxalement, on nous sert des vrais hommes, baraqués et poilus, et d'autre part au niveau des thèmes abordés, l'homosexualité, le deuil, la famille, les étrangers... désamorcé par les interventions d'une enfant innocente mais qui ne mache pas ses mots.
L'auteur nous balade ainsi dans ce premier tome, après une première rencontre, le père est assez mal à l'aise, ne sait pas comment réagir, contrairement à sa fille et son beau-frère. Malgré son malaise il essai quand même de faire des efforts, mais garde quand même une certaine rigidité,parfois drôle touchant ou gênant. On voyage aussi dans les souvenir de Yaichi, quand ce dernier repense à son enfance, et aux lieux qu'il visitais avec son frère.
Malgré ce rythme assez calme, l'auteur ne laisse pas au lecteur le temps de se reposer, comme on peut le voir à la fin du tome, mais aussi durant toute la lecture de ce premier volume, que s'est il passé entre les deux freres ? comment est survenu la mort de Ryo, etc...
En ce qui concerne l'edition, Akata a fait du très bon boulot, des pages couleurs conservées, quelques explications de texte, ça ne vient pas de Akata, mais il y a quelques pages bonus, nommées "Les petits cours de culture gay" instructifs.
Bref, je ne peut que recommander ce titre !