La série ne perd pas de rythme ni de sel, même après douze tomes, c'est le gage d'une collaboration de qualité. Voilà notre Scorpion balloté de drame familial en complot d'état, comme d'habitude, mais avec quelques nouveautés bienvenues : un fils putatif et un hussard grognon. En prime, il met le pied sur un nid de serpents, comme toujours, mais d'un genre inédit : des aruspices au nez crochu, installés dans un nid d'aigle imprenable. De drôles d'oiseaux qui lui voleront vertement dans les plumes... bref, des métaphores aviaires à la pelle pour une aventure échevelée dont les enjeux familiaux et amicaux occupent le haut du pavé; et ça, ça fait passer la valda des deux duels quasiment muets qui occupent des pages entières, bien que l'action à la Steward Granger ne soit pas forcément bédégénique. Au final, un tome réussi qui appelle de nouveaux développements.