Spirou n'était pas son bébé.
a déclaré un jour un collaborateur de Franquin en parlant de lui.
Le Nid des marsupilamis en est un parfait exemple dans un album où Spirou et Fantasio ne sont pas les protagonistes mais seulement des spectateurs d'évènements se déroulant sous leurs yeux.
En parlant de spectacle, cet album n'est pas un récit mais un documentaire animalier fictifs sur le quotidien des marsupilamis dans la jungle palombienne présenté par cette chère dynamique et sympathique Seccotine.
Mais hélas, on en est encore au Spirou de la "vieille époque", ce qui fait que Seccotine subit le cliché de la "femme au volant" (ou plutôt dans le cas de Le Nid des marsupulamis femme en scooter) forcément chauffarde.
Il n'y a pas grand-chose à dire si ce n'est que l'aspect documentaire est sympathique à regarder car joliment dessiné dans les moindres détails et pouvant également être très drôle par moments.
Dommage que nous soyons obligés de regarder une méthode de séduction marsupilamienne emplie de misogynie d'un goût douteux.
En plus de ce documentaire fictif, l'album contient une autre histoire appelée La Foire aux gangsters, une histoire basique de complots et d'enlèvement. Malgré un début un peu bancal, l'intrigue finit par s'apprécier le complot était assez bien pensé.
De plus, les quelques apparitions du gaffeur Gaston font sourire et rendent la lecture agréable.
Toutefois, il est un peu trop présent et envahit un peu l'intrigue principale de la seconde histoire.
Néanmoins, c'est à partir de cet album qu'on commence à avoir l'impression que Franquin commence à se lasser de Spirou le célèbre gaffeur étant déjà apparu dans un autre tome de Spirou et Fantasio avant celui-ci.
Le Nid des marsupilamis est donc le début de la fin d'une première ère qui s'arrêta sept albums plus tard.
Mais ça, c'est une autre histoire.