Des assassins fanatisés, des monstres répugnants et … la Bague du Destin.


Des trois albums formant « la trilogie Armaggedon », Le noir seigneur est certainement le plus intéressant. La raison ? Tout simplement car des trois albums concernés, c’est celui qui nous en apprend le plus sur l’univers de Terra Amata période Donjon Crépuscule.


L’album lève le voile en effet sur beaucoup de zones d’ombres et certains secrets sont dévoilés. Dans le désordre :


on apprend enfin quels sont les sept Objets du Destin (avec en bonus le fonctionnement de la Bague du Destin et l’apprentissage d’un nouveau pouvoir de l’Epée du Destin),


on comprend pourquoi et comment Herbert est devenu noir et s’est transformé en Grand Khan (liens avec l’Entité Noire),


on apprend quelles sont les raisons d’être de la Hutte aux Esprits et des shamans draconistes,


on comprend pourquoi et comment la planète s’est disloquée,


on découvre le fonctionnement « de l’intérieur » de la Géhenne avec les différents généraux de la Forteresse Noire, les diverses alliances entre les différents clans, les luttes de pouvoir qui s’exercent … et on comprend mieux comment le Grand Khan a pu exercer son règne tyrannique sur la planète,


on découvre de nouvelles races décrites dans le jeu de rôle Donjon Clefs en mains (les Assassins, les Lézards télépathes),


… et bien d’autres choses encore !


Bref le scénario concocté par Sfar et Trondheim est un véritable régal et nous permet de saisir la substantifique moelle de Donjon Crépuscule.


Avec son dessin difforme et dérangeant, Stéphane Blanquet était probablement le dessinateur idéal pour illustrer ce Donjon Monsters. L’atmosphère glauque et oppressante de la Forteresse Noire lui va comme un gant et son trait très underground traduit bien cette ambiance malsaine. Le dessinateur se fait ainsi plaisir en nous concoctant des monstres repoussants grouillant de toutes parts, des créatures gluantes et baveuses qu’on devine pestilentielles, des bêtes hideuses et dégoutantes, des scènes bien gores où viscères et boyaux se répandent (les peaux mortes sanguinolentes des Terrasseurs … beurk !), des décors lugubres de la Forteresse Noire remplis de crânes et d’ossements … Même les personnages principaux n’échappent pas à sa vision cauchemardesque de l’univers post-apocalyptique de Donjon Crépuscule (la représentation d’Herbert en vieillard usé et apeuré est magistrale).


Les trois auteurs sont donc au diapason et font de cet album tout simplement l’un des tous meilleurs Donjon Monsters de la série.

_minot_
9
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le 21 mars 2021

Critique lue 392 fois

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