Marvel 1602 fut une véritable découverte ! Cette contextualisation de l’univers Marvel en l’an 1602 par Neil Gaiman est tout simplement prodigieuse ! Savoureuse ! Une formidable vision d’une autre vision de l’univers Marvel. Ce fut un plaisir de lecture du début à la fin. Une intrigue prenante, la joie de découvrir les nouvelles versions de nos super-héros préférés. C’est clairement un nouveau monde fantastique et cohérent que le talentueux, et unique Neil Gaiman nous propose. J’avais donc vraiment hâte de découvrir les autres histoires découlant de cette première mini-série !


En cette année 1602, nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère. En Angleterre, le cruel James a accédé au trône et exerce son autorité royale en brûlant sur des bûchers les Prodiges aux extraordinaires et inquiétants pouvoirs. Il envoie au Nouveau Monde son proche conseiller David Banner, qui peut compter sur l’aide de son alter ego monstrueux Hulk, pour éliminer Sir Nicholas Fury.
De l’autre côté de l’Atlantique, la colonie de Roanoke a été laissée à l’abandon. Elle est sous l’autorité du gouverneur Dare, mais les colons ne veulent plus rester sous la coupe du roi James. Pourtant, sans Fury et les Prodiges pour les protéger, ils se retrouvent bien démunis quand Hulk et une horde de dinosaures dévastent leur village. Cependant, le diabolique souverain de Lavtérie, Otto Von Fatalis, entreprend un voyage qui doit le mener à la fin du monde !
(Contient les mini-séries 1602 : Le Nouveau Monde et 1602 : les Fantastick)


La fin de 1602, et le retour des Fantastick entre autre chose, a laissé un goût amer au cruel James. Il tient à se venger et à se débarrasser de Nicholas Fury, le traître, qui a trouver refuge dans le Nouveau Monde. Le roi James charge donc David Banner de tuer Sir Nicholas. Mais il se retrouve, à son tour en plein cœur du Nouveau Monde, au milieu de dinosaures. Il n’en faut pas plus pour qu’il ne se transforme en Hulk et ne parte à l’assaut, en compagnie des monstrueux reptiles, sur Roanoke !


Ces événements vont forcer Peter Parquagh à prendre le risque de se révéler pour tenter de sauver tout le monde. Mais l’arrivée de Banner, très rapidement suivi par Lord Iron et son incroyable machine robot, va être le point de départ d’une incroyable bataille entre colons, aveuglés par les mensonge d’Osborn, et les Indiens, les autochtones des lieux.


Une intrigue pas franchement super, super. C’est quand même bourrin et sans grande finesse. Cela se laisse lire, mais on a perdu toute la magie que Neil Gaiman avait insufflé dans son récit. On sent clairement que le monde créer par Gaiman n’est plus qu’un prétexte à des tie-in poussifs pour surfer sur le succès d’origine.


Graphiquement, c’est Greg Tocchini qui est à l’œuvre. Si le premier épisode est plutôt réussi, j’ai un peu l’impression que la qualité des dessins ne fait que de chuter, pour finir par devenir juste illisibles à la fin.


Dans la seconde intrigue, sur les Quatre Fantastiques. Les quatre aventuriers se sont séparés suite aux événements de Marvel 1602. Mais le comte Fatalis, qui tient a ce que sa vie soit romancer de la plus belle des façons, kidnappe le célèbre William Shakespeare, en compagnie de la charmante Medusa. Ben Grimm travaillant dans la troupe de Shakespeare, voilà que les Fantastick poursuivent Fatalis à bord de caravelles volantes.


Malheureusement, tout ce petit monde s’écrase dans le royaume de Numénor, le seigneur des mers ! Une rencontre qui se promet houleuse !


Une intrigue… bidon j’ai envie de dire. On assiste simplement à une succession de péripéties toutes plus invraisemblables les unes que les autres, et ne se résolvant que par chance, coup du sort. Si les clins d’œil à l’univers Marvel classique de Neil Gaiman étaient savoureux et bien amenés, ici c’est sans le moindre intérêt. Énorme surprise de la part de Peter David. Une intrigue en carton, sans véritable fond, qu’on oublie dès que l’on tourne la page…


Graphiquement, les dessins sont signés Pascal Alixe, et c’est tout aussi bâclé et laid que l’intrigue est creuse et bidon.


Bref, deux mini-séries poussives, pour ne pas dire mauvaises. Il faut clairement se cantonner à la mini-série incroyable et parfaite de Neil Gaiman pour ne pas finir sur ça, sur ces tie-in qui gâchent tout. Je comprend que l’on veut surfer sur la vague lorsqu’elle est belle, mais il faudrait voir à proposer de la qualité, et surtout à ne pas entacher l’œuvre originelle.

Romain_Bouvet
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le 27 août 2021

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Romain Bouvet

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