Petit maître et grands élèves

Ca y est, Bendis nous prouve, une nouvelle fois, qu'il est le nouveau Frank Miller, le nouveau maître incontesté du personnage. Le tenant d'une main de maître, il nous livre une une histoire globale complètement sombre, glauque et purement brutale, avec une écriture au sommet de la classe et du badass, offrant le parfait cahier des charges pour parfaitement réussir un comic Daredevil.

Oui, c'est solide, impressionnant, tellement passionnant que c'en devient presque fascinant. Les dialogues sont excellents, profonds et réfléchis, donnant de l'épaisseur à une histoire terriblement sombre, torturée, une véritable descente aux enfers orchestrée depuis déja deux tomes. Et puis, y'a l'esthétique d'Alex Maleev.

Et là, c'est plus du solide, c'est du monstrueux, du gargantuesque, de l'incroyable. Parfaite illustration d'une atmosphère particulière et profondément abyssale, avec un encrage de dingue, unique, en parfaite osmose avec des dessins simplement parfaits pour le personnage, aux traits uniques, atypiques, qui offrent une véritable personnalité à l'ensemble, et par là même au long, mais passionnant, run de Bendis et de Maleev sur Daredevil.

Un septième tome simplement passionnant, génial en bien des points, magnifique dans sa conclusion autant que dans les thèmes qu'il rebat. Véritable chef-d'oeuvre à mon sens, le comic s'impose comme une nouvelle pièce fondatrice du mythe littéraire de Daredevil, une pièce qu'il vous faut, c'est une évidence, impérativement lire.