Zeus oublié en un éclair...
En dépit de ce que la couverture pourrait faire accroire, ce troisième tome n'est pas sculpté dans le même marbre que ses prédécesseurs.
L'histoire est déjà différente. Peu de divinités dans ce tome (juste Zeus), seulement le roi d'une petite cité qui doit abandonner son art pour se dédier à son peuple et à sa sauvegarde. Le propos serait plaisant (le sens de l'art, quelle est la source du talent ?) s'il était illustré avec brio. Malheureusement, ce dessinateur est loin d'avoir atteint la plénitude de son art. Si c'est vraiment lui qui a illustré la couverture, il dispose d'un talent certain. En revanche, l'intérieur est beaucoup moins bon : problèmes de proportions des membres, de disposition de ceux-ci, perspectives étriquées voire fausses dans certains cas (personnage en arrière-plan aussi grand que ceux du premier plan), visages changeants...
La mise en couleurs informatique, si elle est correcte, ne sauve pas ces visages qui paraissent souvent trop poupins alors qu'ils sont censés appartenir à des adultes dans la force de l'âge.
Si l'on ajoute à cela trop d'incongruités dans le déroulement narratif (Zeus donne un an au héros pour réaliser une sculpture et celui-ci sculpte, voyage fort loin dans de nombreuses contrées et se retrouve avec une barbe de plusieurs années, tout cela en un an !!?), c'est au final le sentiment d'un triste gâchis qui plane sur l'ensemble.
L'idée de base était plaisante mais le scénario fait preuve de trop d'incohérences et le dessin d'un manque de maîtrise criant. Le dessinateur ne sent manifestement pas la lumière !