Dans le Poids des héros, David Sala recourt à sa mémoire d’enfant pour dresser le portrait de son grand-père maternel Josep Sala qui fut un Espagnol, exilé politique puis résistant déporté et rescapé des camps. La bande-dessinée nous raconte la vie d’un de ces héros de la seconde guerre mondiale et cette narration met en exergue toute l’importance du travail de mémoire pour ne jamais oublié que cette guerre et ces atrocités ont bien existé.
La force de ce récit est accentuée par la présence discrète du texte, les bulles sont petites sobres et assez peu nombreuses. Le dessin est figuratif et l’on se plait à regarder les images et leur contemplation apporte une réflexion au lecteur. Ce qui m’a néanmoins manqué dans cette bande-dessinée, c’est la tristesse que je n’ai pas réussi à ressentir en étant peut être trop envoutée par les couleurs flamboyantes qui apparaissent page après page. Les années 70 sont à cet égard très bien représentées du papier peint jusqu’aux vêtements. Et parfois l’on est emporté dans un univers onirique qui nous éloigne du réel du récit.