Quatrième tome de la série New52 Green Lantern, publié par Urban avec les numéros #17 à #20 de la série-mère ainsi que le #19 de Green Lantern : New Guardians. Ce tome n'est pas anodin puisqu'il a la particularité de clore le run de Geoff Johns commencé dix ans plus tôt. Un run marqué par le renouveau total de la série à commencer par la résurrection d'Hal Jordan, suivit par la création de nouveaux Corps stellaires et surtout des épisodes marquant comme le Sinestro Corps War et le dantesque Blackest Night. Depuis New52, Geoff Johns avait continué avec brio en ramenant Sinestro dans le camp des gentils.
Nous sommes tous donc impatient de voir comment va se finir ce chapitre majeur de l'histoire de la lanterne verte.


Déjà avant toute chose, on oublie la troisième armée, le nouveau adversaire est Volthoom, la première lanterne. Celui-ci n'apparaît guère comme un méchant au début d'ailleurs. Il annihile totalement la troisième armée à son réveil et renvoie toutes les lanternes chez eux pour qu'ils se reposent. Il cherche ensuite à utiliser son pouvoir : remodeler la réalité. Pour cela, il veut revenir dans le temps et pousser Ganthet à convaincre les Gardiens de ne pas renoncer à leur lien émotionnel.
Volthoom semble donc être plutôt un bon gars mais pourtant, pour arriver à recharger son énergie il va causer des millions de morts. On ne cesse aussi de le décrire comme un sadique qui torture émotionnellement ses victimes. On regrettera donc, à ce titre, que dans ce tome nous n'ayons pas les tie-ins. En effet, dans la série principale Volthoom apparaît guère comme un ennemi et on ne comprend pas comment il peut tuer des millions de personnes.
Le personnage semble cependant très moyen au niveau rationnel puisqu'il serait apparu dans cet univers lorsque Krona aurait cherché à voir la naissance de l'univers. Exit Monitor et Anti-Monitor. De plus, Volthoom aurait été un humain, d'un univers parallèle donc ? Ca complique la chose et efface une partie centrale de l'histoire de Krona, dommage de faire ça à la toute fin.


Pour s'opposer à Volthoom, Simon Baz, le nouveau Green Lantern terrien, franchement inutile, doit ramener Hal Jordan du monde des morts, mais il échouera et ça sera Sinestro qui en sortira. Et là, c'est vraiment désolant, mais Geoff Johns va totalement malmené Sinestro tout le long du tome. Alors qu'au niveau de l'écriture du personnage, Johns avait géré tout le long de son run, il en fait un gamin prétentieux, puéril et sans aucune forme de sagesse dans cet ultime récit. Seule la fin rend justice à Sinestro mais c'est bien dommage de voir le personnage si stupide et si inintéressant.
Pour Simon Baz, ba ça reste Simon Baz … C'est à dire un personnage dont on ne comprend pas l'intérêt. Pourquoi avoir été posé là dans les derniers mois du run ? Bien que relativement intéressant dans sa conception, son utilité dans le récit est proche du néant. Il me semble que c'est vraiment quelque chose qu'on a imposé à Johns tant le personnage en lui-même aurait pu être enlevé et remplacé par n'importe qui selon les différentes scènes.
Pour les autres personnages, ça dépend, Carol Ferris est très bien écrite, ça m'a beaucoup plu. Hal Jordan est cohérent avec lui-même tout le long et Volthoom est un adversaire intéressant.


On regrettera le côté WTF de la fin, outre le fait qu'on soit habitué à « l'union des Corps » (qui comme d'habitude, ne sert à rien), c'est surtout l'apparition ex nihilo de Nekron et la destruction des liens émotionnels de Volthoom (totalement gratuit) qui est du grand n'importe quoi. Sinestro qui contrôle Parallax apparaît de son côté comme très cohérent.


Pour le dessin, on appréciera la présence de Szymon Kudranski pour la zone morte, l'ambiance colle à son trait et j'adore se dessinateur. Sinon Doug Mahnke est toujours au niveau et offre des planches magnifiques.


Globalement l'histoire est donc très moyennement convaincante. Geoff Johns veut finir en apothéose mais échoue sur beaucoup de point rendant certains personnages et certaines scènes tellement exagérées que ça en est laçant.
De l'autre côté, la carte nostalgique d'un aboutissement est vraiment là. Cette fin de run donne presque envie d'arrêter Green Lantern tant cela apparaît comme une fin définitive (belle réussite là-dessus). Le dernier chapitre est touchant et le récit final parvient donc, finalement, plutôt à émouvoir.
Je pense donc que l'histoire échoue à toucher. Wrath of the First Lantern n'est pas réussi, c'est une évidence. Mais à côté de ça, on a une fin de run qui, pour sa part, est plutôt bien faite et qui offre aux différents protagonistes une fin digne d'eux (même pour Sinestro).

mavhoc
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mes comics par moi(s)

Créée

le 29 avr. 2015

Critique lue 301 fois

2 j'aime

mavhoc

Écrit par

Critique lue 301 fois

2

D'autres avis sur Le Premier Lantern - Green Lantern, tome 4

Du même critique

Monty Python - Sacré Graal !
mavhoc
3

J'ai presque honte de ne pas aimer

Ce que je vais dire va surement sembler un peu bête, mais globalement je chie sur les critiques contemporaines professionnelles. Mon respect va aux avis des membres actifs du milieu du cinéma, ainsi...

le 23 mai 2014

76 j'aime

13

Black Book
mavhoc
5

Public aveuglé

Salué par la critique Black Book nous montre l'amour de Paul Verhoeven pour les scénarios longs sans longueur et les œuvres dotées d'image marquante. L'esthétisme ultra-soignée du film qui est...

le 5 mars 2016

37 j'aime

9

The Crown
mavhoc
7

Anti-binge-watching

Curieuse série que The Crown. Curieuse puisqu'elle se concentre sur la vie d'Elizabeth II, c'est-à-dire La Reine du XXe siècle, mais une reine sans pouvoir. The Crown est une série qui s'oppose à...

le 24 avr. 2019

28 j'aime

2