Sakura vit à Tokyo avec son papa depuis la mort de sa mère trois ans plus tôt, des suites d’un dramatique accident de vélo. Français, Guillaume, tente de gérer au mieux l’éducation de sa fille, le rôle du père et de la mère tout en étant très pris par son travail. Alors qu’un déplacement en Inde s’impose à lui, il organise la garde de Sakura chez Obaa, sa grand-mère maternelle. D’abord un peu frileuse à l’idée d’aller chez cette parente qu’elle ne connaît pas, Sakura découvre une nouvelle façon de vivre et une porte ouverte sur les souvenirs d’une mère qu’elle n’a pas vraiment connu.
Le printemps de Sakura nous invite à un voyage dans la campagne japonaise au cœur même d’une vie chargée de valeurs traditionnelles avec ce que cela implique de croyances et de folklores. La fillette, privée de sa mère japonaise, revient aux sources de ses origines pour y découvrir un mode de vie au rythme de la nature. Auprès de son aïeule, elle redécouvre également cette mère partie trop tôt et dont son père ne lui parle jamais. Cette plongée dans l’autre moitié de ses origines culturelles lui permet de se redécouvrir également et de faire son deuil en appréhendant la mort sous un angle différant.
Calme et apaisante, l’ambiance générale du récit est presque contemplative. La narration appelle à l’éveil des sens entre les moments passés dans le jardin les mains dans la terre, dans la forêt à caresser la mousse ou au bord de la mer, le nez au vent ou encore le plaisir de marcher dans la nature avec pour seuls bruits le chant des oiseaux ou l’eau du torrent qui s’écoule. On appréciera aussi le temps passé en cuisine durant lesquels Obaa-san apprend à choisir ses ingrédients et à les cuisiner pour en faire ressortir toutes les saveurs. On en ressort avec une impression de bien être et une envie de voyager !
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