Un mauvais Run
Le run de Bendis s'achève (enfin). Et on peut dire que son travail à l'écriture aura été chaotique. Ce qui est étrange avec Bendis c'est que les personnages et l'histoire font du surplace. Il y a...
Par
le 24 août 2017
Comics de Brian Michael Bendis et Chris Bachalo (2017)
Les temps sont durs pour Cyclope ! Et c’est tant mieux ! Comme on pouvait le penser sa « Révolution Mutante » n’est que du vent. Tout le monde le hait ! Wolverine est mort ! Le Fauve a ramené son jeune lui. Et il vient de découvrir le testament de Charles Xavier, son mentor, celui-là même qu’il a tué ! Charles Xavier lui lègue tout, mais à son tour, il laisse tout à Tornade.
Esseulé et perdu, que va-t-il faire ?
Havok vient prendre des nouvelles de Cyclope et découvre son frère séparé du reste de l’équipe. Alors que les différents X-Men vivent des aventures loin de leur leader, Scott Summers parviendra-t-il à sauver sa révolution ? Et, plus important encore, réussira-t-il à trouver la rédemption ?
Brian M. Bendis (Guardians of the Galaxy) achève sa prestation sur Uncanny X-Men, accompagné au dessin de Kris Anka (Captain Marvel), Chris Bachalo (Doctor Strange) et nombre d’artistes prestigieux.
(Contient les épisodes #32 à 35 et #600)
On peut clairement dire que depuis l’arrivée de Brian M. Bendis sur Uncanny X-Men, Cyclope vit une lente et douloureuse chute psychologique. Pourtant sa Révolution Mutante était plus que prometteuse. J’aurais adoré voir les mutants prendre le pas sur les humains. Même si cela aurait été à l’encontre de ce qui fait l’essence même du titre et de l’esprit « mutant ». Cela dit, Bendis va également à contre courant de ce à quoi on peut s’attendre dans un titre X-Men…
Havok, qui a bien changé ces derniers temps, vient rendre visite à son frère. Il découvre un Cyclope esseulé (il vient de refourguer ses élèves à l’école de Tornade, et les X-Men l’accompagnant depuis le début sont partis ou ont également rejoint l’école Jean Grey) et complètement perdu, abattu.
A travers quelques flashbacks on découvre que les séparations ne se sont pas très bien passées. Notamment avec les élèves et Emma…
Mais Cyclope est un homme, un mutant qui a traversé plus que son lot d’épreuves, et il peut se relever à n’importe quel moment…
Ce dernier tome ne se concentre pas uniquement sur Cyclope. Bendis propose en effet de nous proposer ce que les anciens élèves de Cyclope décident de faire. Pourquoi seraient-ils obligés de rejoindre cette nouvelle école ? Pourquoi ne pourraient-ils pas être une équipe de super-héros juste entre eux ? D’autant que cela semble marcher ! Jusqu’à ce que l’on découvre…
Les All-New X-Men, les X-Men d’origines, cherchent également à trouver leur place tant qu’ils sont bloqués ici. Mais il faut d’abord qu’ils discutent entre eux et crèvent l’abcès… Et un nouveau couple se dessine… (Ouah le truc de dingue pour le grand final…)
Le Fauve de son côté va devoir affronter sa conscience, tous les X-Men mais aussi Eva Bell, qui avait disparu. Comme il le dit lui-même, et à raison, le monstre c’est Cyclope, mais celui qui va être jugé c’est lui ! C’est assez honteux, quand on y réfléchi, je comprend parfaitement sa rage et sa colère !
Après les récents événements, les mutants ont besoin de resserrer les rangs, de se retrouver, c’est ce que Illyana va tenter de faire avec Kitty en partant sur l’île aux monstres pour y retrouver un nouveau mutant…
Enfin, sortant d’on ne sait où, sans doute pour nous montrer un peu plus à quel point il n’a rien à dire sur cette licence, on se retrouve avec un coming-out que l’on attendait pas forcément. Ce n’est pas une mauvaise chose, bien au contraire, mais il est bizarre de clôturer un run sur cela. Mais un mauvais run…
Graphiquement, comme souvent avec Bendis et ses numéros finaux, on se retrouve avec une véritable chorale de dessinateurs. Huit, rien que cela ! Bon on a déjà eu pire, et les artistes présents sont plutôt excellents. C’est d’ailleurs du très lourd ! Bachalo, Irving, Immonen, Marquez, Pichelli, Anka, Schiti et Asrar. Difficile de faire la fine bouche. Les styles ne vont pas ensemble, l’ensemble graphique en prend un coup, mais c’est beau, très beau.
Bref, lorsque Bendis est arrivé sur les mutants j’étais plein d’espoir ! J’avais en souvenir ses Avengers ou son Ultimate Spider-Man. De longs runs, avec des hauts et des bas, mais absolument géniaux ! C’est ce qui m’a fait espérer encore et encore tout au long de ces longs et monotones épisodes. Mais force est de constater qu’on n’a rien à retenir de ce run, preuve qu’il est à oublier… (Malgré une ou deux intrigues sympathiques.) Passons vite à autre chose…
Créée
le 11 févr. 2018
Critique lue 281 fois
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