Le premier tome de Silver Surfer fut indéniablement le genre d’ouvrage qui laisse un goût d’interrogation dans la bouche, voir d’incompréhension. Non sur la qualité de l’ouvrage mais sur l’appréciation où non de ce que je viens de lire. Pas un mauvais comics, chose impossible de toutes façons avec les dessins de Michael Allred, pas de mauvaises histoires, de bonnes choses ressortant comme l’aspect hommage/onirique ou la création de Dawn Greenwood. Mais voilà impossible de dire si c’était bon, mauvais ou moyen. Ce deuxième tome fait donc office de juge pour la suite.


Le Silver Surfer et Dawn Greenwood font désormais équipe pour explorer l’univers. Ensemble ils découvrent une planète où règne la perfection, un phare suspendu dans le vide ainsi qu’un monde peuplé d’individus appartenant tous à des espèces différentes. Lors de leur voyage, ils croisent également la route de l’impitoyable Galactus, l’ancien maître de Norrin Radd…
La série Silver Surfer se poursuit avec cinq nouveaux épisodes signés Dan Slott (She-Hulk, Superior Spider-Man) et Michael Allred (X-Statix, FF).
(Contient les épisodes Silver Surfer (2014) #6 à 10)


C’est donc un mélange d’appréhension et d’impatience qui m’accompagne alors que j’entame ce deuxième tome, intitulé le Refuge. Bien entendu, d’entrée, ce sont les dessins de Michael Allred qui me sautent aux yeux. Quelle expressivité dans les visages, quelle justesse. Il rend merveilleusement bien à l’image le vide spatiale avec toutes ses superbes scènes où Dawn et Norrin sont dans l’espace sur la planche du Surfer. On sent également que l’artiste s’est amusé à travailler sur tous les extraterrestres que l’on peut croiser. Laissant de côté l’aspect réaliste et agressif d’aujourd’hui à la Jim Cheung pour se rappeler au style plus loufoque et original de l’époque du grand Kirby.


Contre toute attente, la casanière Dawn Greenwood a décidé de quitter non seulement sa vie paisible à Anchor Bay mais carrément la planète Terre, afin de parcourir l’univers auprès du Surfer. Dan Slott a eu là une superbe idée quand il a décidé de créer la jolie Dawn Greenwood. Et le Silver Surfer ne se doute pas de ce qu’il l’attend avec une telle passagère sur son surf. Elle se comporte comme une véritable petite fille ! Pause pipi, manger, grosse commission, encore manger, dodo, une glace quand on a mal. Mais ce ne sont pas que ses agissements qui font penser à une enfant, sa façon de voir la vie, elle va au plus simple, au premier degré, à la première image qu’elle voit. Il n’y a pas de juste milieu, soit blanc, soit noir, pas de gris, soit gentil, soit méchant. Elle peut changer de ressenti sur vous à la moindre information nouvelle sur vous. Cela rend ce personnage tellement atypique mais aussi tellement attachant avec une telle fraîcheur, une telle candeur.


Ces cinq nouveaux chapitres nous proposent un formidable voyage entre le rêve, l’imaginaire et l’absurde, tel qu’on pouvait le voir aux débuts du Silver Surfer. Que ce soient ces brigands de l’espace aux allures de bouseux de la campagne profonde, ou cette planète où seule la perfection règne, où l’on se retrouve avec un seul personnage par métier, le numéro 1, assumant seule la tâche de tout son corps de métier. Dawn voulait découvrir l’espace et elle a le droit à vivre des choses extraordinaires, inimaginables, d’assister à des spectacles de couleurs et de formes n’existant nulle part ailleurs.


Malgré qu’elle ne lui tape sur le système, le Surfeur se prend d’affection pour Dawn et c’est donc avec horreur qu’il va découvrir sa réaction lorsqu’elle apprend son passé auprès de Galactus ! En arrivant sur une planète où se sont réfugiés, cachés, un unique rescapé de chaque planète détruite par Galactus. En voulant laisser « conduire » Dawn, le Surfeur déclenche une série d’événements qui vont marquer notre héros et sa compagne de route mais aussi toute cette planète…


Bref, ce deuxième tome du Silver Surfeur s’avère être bien plus passionnant que le premier. Ou plutôt réussit à me convaincre à me faire plonger dans cet univers onirique et cosmique. Un Surfeur un peu plus accablé par le destin, rôle dans lequel il excelle, une Dawn absolument savoureuse et des aventures hautes en couleurs, voir complètements loufoques.

Romain_Bouvet
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le 1 août 2015

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Romain Bouvet

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