Beaucoup, beaucoup trop long!
Avec le tome #1 de la Mort de Superman, nous assistions à la fin de l’un des plus grands héros de notre petite planète. Et si le combat était titanesque, l’émotion, elle, n’était pas forcément au rendez-vous. Surtout au niveau de Lois. Mais si je ne trouvais pas Lois à la hauteur dans ce premier tome, pas assez expressive, ne semblant pas sincère, et jouant toujours la même note, ce n’est rien comparé à ce deuxième tome…
De même si le premier tome était longuet et avec pas mal de bons sentiments un peu indigeste, là aussi ce tome #2 fait assez fort…
Superman avait succombé aux coups de Doomsday, le monde avait pleuré son champion et Metropolis se trouvait désormais sans ange gardien… Jusqu’à ce que Lois Lane ne découvre que son cercueil était vide de tout corps ! Désormais quatre prétendants au titre de « Superman » évoluent à travers le monde. Se pourrait-il que l’Homme d’Acier soit bel et bien de retour ?
Superman n’est donc plus là. Mais rassurez-vous, nous récupérons à la place quatre prétendants au titre. Le dernier fils de Krypton, look moderne et méthodes expéditives, Superboy euh… pardon, Superman, jeune prétentieux aux pouvoirs bizarres, Steel, scientifique dans une armure de fer et marteau vengeur et enfin Cyborg, mi-Kryptonnien mi-machine. Tous, hormis Steel, se revendiquent être notre héros ressuscité. Tous ont un petit quelque chose de Superman mais tous ont également quelque chose qui fait défaut.
Bon autant le dire tout net, autant de chapitres, plus de vingt, pour nous raconter les aventures de ces quatre profiteurs c’est long, très long, trop long. Surtout pour arriver au grand final que nous connaissons tous, surtout si longtemps après la première publication. Mais même sans cela, pourquoi faire si long, pourquoi nous laisser croire si longtemps que Superman se cache parmi eux. Pourquoi nous pondre autant d’histoires à rallonge pour nous amener au retour de vrai héros, qui était convenue d’avance.
Et puis comment croire que Superman fait parti de ces quatre là ??!! Steel est noir, Superboy est un clone, le dernier fils de Krypton n’hésite pas à tuer et pour Cyborg, à aucun moment Superman n’est estropié par Doomsday… C’est donc couru d’avance, Superman n’est pas dans le lot, mais pourtant les auteurs continuent de laisser planer le doute, et des cruches comme Lois Lane se laisse aller à douter également, à s’interroger… Et il y a tellement de chapitres, que les interrogations viennent, reviennent encore et encore…
Lois Lane, voilà le personnage qui ne sort pas grandi de cette énoooooorme saga. J’ai vraiment l’impression d’avoir une cruche en face de moi. Toujours à se demander si untel ou untel est son Clark. Son Clark qui lui manque tant et pourtant elle n’hésite pas à rouler un patin au premier charmeur venu !! Il n’y a pas de deuil, ses larmoyantes plaintes font tellement fausses et non sincères, comme s’il n’y avait rien entre eux. Une véritable déception, pour moi, Clark et Lois est un couple mythique de l’univers DC, et de l’univers des comics tout court. Cette saga, casse me casse tout le mythe.
De même que Lois me déçoit, je trouve que certains évènements ne sont pas traité à leur juste valeur. Déjà rien que Clark, hormis le chapitre émouvant de son remplaçant, lui rendant un magnifique hommage (bon en même temps il lui pique son poste assez rapidement quand même), l’absence de Clark n’est pas assez traité, manque davantage renforcé avec le je m’en foutisme de Lois, on y revient toujours. Certes c’est Superman qui est mort, mais Clark également. Totale absence des Kent d’ailleurs. Mais le pompon revient à Coast City, la ville est rayée, sept millions de morts dans l’indifférence la plus total… Assez surprenant, dérangeant et affligeant ! Surtout en voyant tout cela se terminer sur un happy end…
Bon il n’y a pas que des défauts dans cette looooooongue saga. Les personnages de Superboy et Steel sont introduits et sont même plutôt intéressants. Avec une véritable évolution de Superboy (en même temps il y a tellement de chapitres pour ça…) Passant du petit crétin de base ne pensant qu’à bouffer et cherchant à tout pris à faire l’amour avec tout ce qui a des seins, à l’ado qui comprend peu à peu que ses pouvoirs bien que grisant sont aussi accompagnés de responsabilités.
Steel est également sympa comme personnage, le seul qui arbore le symbole de Superman pour lui rendre hommage et protéger Metropolis et non pour se mettre en avant et profiter de cette nouvelle notoriété.
Niveau dessin, c’est très inégal, on a du très bon avec Jurgens ou encore Tom Grummett, du passable avec Jackson Guice, le reste il faut oublier. En même temps on ne peut avoir que du bon, on n’a pas loin de six mois de publication, à travers quatre séries mensuels !! Forcément, on ne peut accrocher avec tous les styles graphiques. Surtout qu’ils sont assez différents.
Cela dit, c’est long, c’est même très long, et que dire de cet interminable épilogue (j’avais l’impression qu’ils ne se finiraient jamais ces épilogues) mais la dernière partie du pavé et plus digeste à partir du moment où Superman est de retour et qu’il s’allie à Supergirl et trois des quatre Supermen pour affronter le dernier de ceux-ci et Mongul. Un peu plus d’action prenante, moins de bla bla de pipeau.
Bref, une fin de saga qui laisse un drôle de goût à la fin. La faute à, sans doute, trop de chapitres, le tout est assez indigeste et reste sur l’estomac au risque de nous écœurer alors que cette idée de base avec quatre Supermen, chacun ayant un petit quelque chose, une qualité de notre Clark, prédominante au milieu de défauts, cela donnait encore plus un caractère exceptionnel à Notre Superman !
Dommage donc, car les bonnes idées étaient là, des personnages intéressants mais cela ne suffit pas à enlever la longueur et les mauvaises idées mal travaillées comme Lois Lane et Coast City. Au final ce deuxième tome me déçoit et dénote du premier…