Entre 2 maux, il faut choisir Luthor !

La 1ère partie s'était terminée en plein combat et avec l'entrée en scène du terrifiant Sinestro.
De quoi hausser enfin le rythme pour la seconde partie ? Sans aucun doute !

3 dessinateurs officient sur ce tome: David FINCH pour Forever Evil #, Ivan REIS et Doug MAHNKE pour Justice League #.
Je remarque que le premier s'améliore au fil des tomes et ça fait du bien à la rétine. Sous son trait, Superwoman (version négative de WW) est particulièrement sexy et envoûtante.
Les deux autres restent égaux à eux-mêmes. Par conséquent, j'adore les planches de Reis et un peu moins celles de Mahnke. Mais les goûts et les couleurs...

Après avoir expliqué la situation et ses enjeux dans le tome précédent, Geoff Johns passe à la vitesse supérieure.
Le début du tome se concentre sur la réparation de Cyborg ainsi que sur l'introduction des Métal Men.
Personnellement, même si ces derniers apportent un vent de fraîcheur au titre et sont très bien introduits, ce passage ne m'a pas emballé.

Comme dans le précédent opus, le lecteur en apprend davantage sur les membres du Syndicat. Le couple que forme Johnny Quick (double maléfique de Flash) et sa fiancée Atomica apparaît comme totalement barjot et sadique. Deux vrais psychopathes !
De son coté, Deathstorm (version négative de Firestorm) nous est décrit comme un laborantin fou allié.
Quant à Power Ring (version négative de Green Lantern), ce n'est qu'une poule mouillée réduite en esclavage par la volonté de son anneau. Un véritable boulet particulièrement énervant !

La partie la plus intéressante du livre est incontestablement l'alliance entre Lex Luthor et Batman. Les deux protagonistes doivent oublier leur différend pour le bien commun. Si Luthor apparaît comme réaliste; il sait qu'il a besoin de Batman pour arrêter le Syndicat, le Chevalier Noir manque d'objectivité et est totalement obsédé par l'idée de tout contrôler. Il veut imposer SES règles et prendre le leadership du groupe. Seulement voilà, la donne a changé. Les revendications de Batman ne font pas le poids face à Luthor et sa bande "d'Inglourious Basterds". Je dirais même que l'obstination de Batman pour le contrôle fait un peu pitié tant le rapport de force est déséquilibré !

Il est vrai que l'équipe de Luthor a de la gueule: Captain Cold, Deathstroke, Bizarro, Black Adam (nemesis de Shazam), Black Manta (nemesis d'Aquaman) et Sinestro (nemesis du Green Lantern Hal Jordan). Excusez du peu !

Les interactions entre Batman et Luthor sont passionnantes tout au long du tome et sont l'atout majeur de cette seconde partie de Forever Evil.

Concernant le Syndicat du Crime, la mise en lumière de leurs relations et de leurs ambitions personnelles fonctionne à merveille et participe au succès de cet event.
Néanmoins, on est tout de même déçu par la sous-exploitation des personnages d'Ultraman et d'Owlman. En effet, une fois le final enclenché et l'identité du mystérieux prisonnier du Syndicat révélée, tout va vite, trop vite... Le combat final est très spectaculaire mais manque de profondeur. Ultraman et Owlman se font voler la vedette par leur prisonnier et leur rôle, pourtant prometteur, s'en voit diminué. Au final, seule Superwoman tire son épingle du jeu...

L'épilogue intrigue car il redistribue totalement les cartes et met Lex Luthor dans un fauteuil non seulement par rapport à Superman mais également (et surtout) par rapport à Batman... Affaire à suivre donc !

Bref, cette seconde partie du Règne du Mal est meilleure que la 1ère. Le rythme s'accélère au fur et à mesure de la lecture. La discussion fait place à l'action. Bien que l'intrigue ne tienne pas toutes ses promesses dans le chef d'Ultraman et d'Owlman, elle est prenante et ne souffre d'aucune baisse de régime d'où ma note de 7/10.

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