Voici donc enfin, le second tome du « Règne du Mal », la saga mainstream de Justice League qui a vu les méchants, et surtout le Syndicat du Crime prendre le pouvoir et le contrôle de la Terre, sans que nos héros ne puissent y faire quoique ce soit. Le tome précédent servait principalement d’introduction, de mise en bouche, c’est vraiment avec ce septième tome de Justice League que les choses sérieuses commencent.


Le règne du Syndicat du Crime continue de plus belle, alors que Lex Luthor et ses nouveaux alliés, Black Manta, Black Adam, Captain Cold, Sinestro et Bizarro mènent la résistance. Mais pourront-ils mettre de côté leurs différends suffisamment longtemps pour libérer la planète des forces du mal ?
(Contient les épisodes Forever Evil #5 à 7 et Justice League #26 à 29)


C’est de façon expéditive, et ne souffrant aucune opposition, qu’Ultraman, Owlman, Johnny Quick, Atomica, Superwoman, Power Ring, Deathstorm, et Grid ont pris le contrôle de la Terre, allant jusqu’à déplacer la Lune pour plonger la Terre dans une nuit perpétuelle ! Le chaos et la terreur règnent sur Terre, la Société Secrète des Super Vilains s’en donnant à cœur joie, pillant, saccageant et tuant sans n’avoir à craindre. Mais que fais la Justice League ? Elle a disparu dès l’arrivée du Syndicat du Crime, prisonnière de la matrice Firestorm !


La situation semble désespérée, et ce n’est pas Cyborg, dépourvu de toutes ses pièces cybernétiques, ou encore Batman, obnubilé par la révélation au monde entier de la double identité de Dick Grayson, qui pourront y faire grand-chose. Et pourtant, un petit éclairci se fait jour, des personnages se rassemblent, pour contrer Ultraman et ses partenaires, autour de Lex Luthor ! Non seulement les vilains dominent le monde, mais il semblerait que ce soient d’autres vilains qui ne nous sauve.


De son côté, Cyborg se prépare à version 2.0 et va chercher de l’aide auprès des Metal Men, seuls aptes à ne pas se faire détecter par Grid. Et c’est une vraie bouffée de fraicheur, pour les épisodes de Justice League, de voir débarquer ses personnages hauts en couleurs. D’autant plus pour un lecteur comme moi, vierge de toutes lectures sur ce groupe farfelu. Après un court flashback, ils sont essentiels dans la mise hors-service de Grid et donc de la chute de la première muraille de protection du Syndicat du Crime.


L’alliance Batman/Lex Luthor peut alors tenter de pénétrer l’ancienne base de la Justice League, pour libérer Dick Grayson et mettre un terme aux agissements du Syndicat du crime, qui voit ses rangs diminuer fortement (Johnny Quick, ou encore Power Ring qui croise Sinestro…) et qui semblent obnubiler par la menace ayant détruit leur monde, qui risque de les avoir suivi…
Tandis que Captain Cold libère le mystérieux prisonnier du Syndicat, libérant une menace encore plus grande sur notre monde, Lex Luthor décide de tuer Dick Grayson pour sauver la Terre !…


Cette seconde partie de Forever Evil ne décélère pas. Geoff Johns ne cesse d’intensifier le rythme. Et si nous avions déjà peu de traitement en profondeur des personnages, c’est encore davantage le cas ici. Le développement des membres du Syndicat est encore davantage expédié dans cette deuxième partie. Le scénario se contente de rebondissements à la chaine, de combats et de morts. C’est assez rageant car on a même l’impression que le final est expédié tant les choses vont vite.
On comprend surtout, au final, que toute cette intrigue, en plus de se vouloir un énorme divertissement mainstream qui nous en met plein les yeux, est surtout un énorme tremplin pour un personnage : Lex Luthor !


Graphiquement, on oscille entre l’affreux David Finch et le génial Ivan Reis. Que dire de plus ? Plus le temps passe et plus David Finch nous offre des dessins très en-deçà de ce qu’il a pu nous proposer par le passer. C’est approximatif, les visages ne sont vraiment pas beaux, sans la moindre expression. Ivan Reis lui, suppléé ensuite par Doug Mahnke, est toujours au top de sa forme.


Bref, Forever Evil n’est pas une mauvaise saga. C’est très tape-à-l’œil, très mainstream. Au final, l’intrigue peut paraître un peu vide, tant ce sont les combats et l’action qui prédominent sur tout le reste. Les retombées ne sont pas forcément à la hauteur des événements qui se sont déroulés, il manque en fait, tout simplement, un peu de développement pour en faire une très bonne histoire.

Romain_Bouvet
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le 9 sept. 2016

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Romain Bouvet

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