Peut-on vraiment spoiler ?
Jim Downing, le nouveau Spawn, continu son bout de chemin avec ce septième album de Spawn : La Saga Infernale. Ce tome est avant tout un concentré de répétition de ce que l'on sait déjà et donc, bien involontairement, la baisse de niveau dans Spawn me permet de réaliser des critiques de plus en plus courtes.
Cogliostro, ancien mentor de Al Simmons, est bel et bien de retour. Il prend contacte avec Jim Downing et l'informe de ce qu'il est. Cogliostro est resté le même, il a été un hellspawn et a bien été le Seigneur des Enfers. Bludd souligne même qu'il a du en profiter pour obtenir de nouveaux pouvoirs.
Une grande partie de ce tome se concentre donc sur Jim Downing et ses spécificités entant que Hellspawn. Et là, je vous préviens, il va y avoir beaucoup mais alors beaucoup de redite. Comme quoi Downing a une âme spéciale, qu'il a été à la fois au ciel et en enfer. On sent la même pédagogie que celle du Clown dans le tome précédent. Cogliostro ne cesse de rappeler les dangers du costume, les danger de ces pouvoirs, mais aussi leurs nécessités. Il rappelle également que celui qui contrôlera Downing contrôlera le monde. Bref, on est vraiment sur de la redite pure et dure. Rien de nouveau en sommes.
Petite nouveauté : la nécessité de contrôler la zone aveugle, chemin d'accès pour le Paradis.
Dans le même temps, Marc, Susan et Sarah prennent la tête à Downing en mode "mais qu'est ce qui se passe ? Tu ne t'occupes plus de l'association". Cette petite pause est agréable bien que légèrement ridicule quand on voit la situation de Downing.
On a également un petit retour de Daniel Kilgore qui confirme que les soins de Downing ont contaminé ces "patients".
Cogliostro en profite pour raconter l'histoire du monde. On a donc une bonne dose de mythologie biblique et de références historiques. Or, cela avait déjà été raconté. En effet, via Wynn, l’élection d'Obama ou encore les origines de Bludd, on savait plus ou moins tout ça. Résultat Cogliostro n'informe nullement le lecteur.
Bludd, de son côté, continue ses manipulations avec les vampires. Le Rédempteur est de retour, comme vu dans le tome précédent, pour quelques planches bien sympas.
Au niveau graphisme, ça reste du Kudranski : très beau. Il en profite pour de nouveaux design, notamment d'un Spawn angélique, peut être la forme réel du pouvoir de Downing ?
Ce tome est donc, globalement, une déception.
On n'a que de la redite pure et dure et à peine une avancée minime d'actions. Une nouvelle fois, il y a de la manipulation, de la trahison et donc de l'action tuée dans l'oeuf. Le lecteur s'ennuie et n'apprend rien alors que le retour de Cog aurait dû être une source énorme de mouvement. Il ne reste plus qu'à attendre 6 mois ... Si j'étais optimiste je dirais que le dernier chapitre peut être la preuve que les choses vont bouger, mais très honnêtement, je n'en suis pas certain le moins du monde.