Un entrainement à la bagarre, des pouvoirs spéciaux dévastateurs et … un million de Gobelins.


On retrouve avec plaisir dans Le roi de la bagarre l’univers mis en place dans Cœur de canard (DZ1). Humour décalé et aventure rocambolesque sont non seulement bien sûr toujours au rendez-vous, mais Sfar et Trondheim se sont vraiment lâchés sur ces deux points là, allant très très loin dans l’absurde. L’album est en effet tout bonnement hilarant, avec des gags monstrueux (au sens littéral du terme parfois, comme pour la toute première apparition dans la série du Mal Absolu, qui est je crois mon gag préféré de la saga, tout albums confondus), des dialogues comiques à souhait, des personnages totalement décalés (Green Man et Blue Man, on en parle ?), des situations bien absurdes (Marvin et Herbert se bagarrant avec un million de Gobelins …) … Bref, ce second Donjon Zénith promet de nous payer quelques bonnes tranches de rigolade, d’autant que le dessin comique et minimaliste de Trondheim va complètement dans ce sens.


A côté de ça, les péripéties sont totalement déjantées, épiques même. Où l’on verra que pour garder son emploi de gardien de trésor au Donjon, Herbert devra suivre un entrainement à la bagarre incluant l’apprentissage du maniement des armes, si ce n’est que son Epée du Destin lui interdit formellement de porter une autre arme qu’elle, sous peine de le foudroyer ! Ou encore que battre le roi des Gobelins à la bataille (le jeu de cartes) et lui piquer ses chaussettes peut permettre de dégainer l’Epée du Destin de son Fourreau Rétif. Ou bien que si des Chasseurs brutaux et primitifs n’ont pas encore cassé la figure à leurs voisins à qui ils vouent une haine pourtant féroce, c’est simplement parce qu’ils ne savent pas nager et qu’ils ne peuvent pas quitter leur île. Bref, c’est vraiment du très très grand n’importe quoi, et c’est ça qui nous plaît !


Enfin, un truc que j’ai apprécié c’est que Le roi de la bagarre annonce la série Donjon comme une véritable saga. On assiste ainsi dans cet opus à une véritable évolution des personnages : des pouvoirs de Marvin aux capacités d’Herbert (la fameuse pichenette), en passant par des flash-back sur leurs passés respectifs, la présence de Sonia la Grosse, l’allusion d’Herbert à sa future descendance ou les révélations de Marvin sur les contraintes liées à sa religion, il y a plein de pistes qui sont lancées vers de futurs albums de Donjon Zénith, Donjon Crépuscule et Donjon Monsters.


Entre humour hilarant, ambiance joviale, dessin rigolo et péripéties épiques et rocambolesques, Le roi de la bagarre représente à mes yeux la quintessence de l’esprit Donjon Zénith … TONG DEUM !

_minot_
10
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le 28 avr. 2021

Critique lue 394 fois

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