Petit bijou

J’ai mis un peu de temps à choisir quel titre « Infinite » a commencé après avoir lu les deux premiers tomes de Batman de James Tynion IV. J’ai fini par jeter mon dévolu sur Nightwing de Tom Taylor. Je ne suis pas du tout fan du personnage de Dick Grayson, bien au contraire, mais je dois bien reconnaître que son titre a toujours été un plaisir à lire, et ce de façon crescendo depuis la période New52. J’avais donc hâte de découvrir ce que Tom Taylor allait nous proposer.

Nightwing est enfin de retour, avec pour objectif de reprendre son rôle de sentinelle au cœur de sa ville d’adoption, Blüdhaven. Ses concitoyens viennent cependant d’élire un nouveau maire au nom bien familier : un certain Zucco.

Avec l’aide de Batgirl, Dick se lance dans une vaste enquête afin de savoir s’il existe un lien quelconque entre ce Zucco et l’homme responsable de la mort de ses parents. Batgirl découvre alors des informations qui risquent bien de changer le héros à jamais…

Nightwing Infinite, ou la nouvelle quête de vérité et de justice d’un Dick Grayson en pleine reconstruction. Après avoir recouvré la mémoire durant les événements de Joker War, le premier des Robin connaît de nouvelles aventures sous la plume de Tom Taylor (DCeased). Ce dernier retrouve Bruno Redondo, son illustrateur sur les séries Injustice et Suicide Squad Renégats, pour brosser ensemble le portrait d’un justicier pétri de doutes, mais toujours aussi drôle et attachant, et dont la soif de justice le ramènera à Blüdhaven, avec la ferme intention de faire bouger les choses.

(Contient les épisodes Nightwing #78 à 83)

Le mort d’Alfred est enfin traitée avec le premier épisode de Tom Taylor. S’il y a bien quelque chose qui m’a dérangé depuis le décès soudain de ce personnage iconique, outre le fait qu’elle me déplaît, c’est bien le manque de travail sur la tristesse que cela a provoqué et le deuil qui aurait du en découler.

Même si cela est vite abordée, on redécouvre à quel point le majordome comptait pour Dick. Mais la réciproque est tout aussi vraie. C’est donc naturellement que l’on découvre que Dick hérite de la fortune d’Alfred. Ce qui est plus surprenant c’est la somme immense que cela représente. Il est vrai, qu’on n’a jamais vu Alfred aller faire des folies au casino, ou craquer un paie dans un Cultura. C’est un choc pour Dick, et pour Barbara, venue lui annoncer la nouvelle.

Dick n’est pas dépensier, il ne court ps après l’argent, et surtout il tient à faire bon usage de tout cet argent. Une façon d’honorer la mémoire de son troisième père. Mais pas facile de réfléchir alors qu’un nouveau maire s’empare de la ville, avec un nom qui fait faire des cauchemars à notre héros, puisqu’il s’agit d’une Zucco. Surtout qu’elle amène avec elle d’incroyables secrets qui vont ébranler notre jeune héros.

Mais il doit aussi composer avec un tueur en série particulièrement effrayant et malaisant.

Le pauvre Dick n’a donc pas une minute à lui, Blüdhaven subit de profondes agressions et la nouvelle ville du héros a besoin de lui ! Voilà peut-être un point de départ de réflexion pour utiliser cet argent providentiel, aider Blüdhaven ! Mais Dick aura-t-il seulement le temps de s’y atteler ? Et les capacités de s’opposer à tout cela ?

Graphiquement, c’est un plaisir de retrouver Bruno Redondo. C’est juste un artiste incroyable qui méritait depuis tellement longtemps de se retrouver sur un titre, une série majeure de DC Comics. C’est chose faite.

C’est beau, c’est vivant, l’action est rythmée et prenante. C’est un régal à chaque page, à chaque case. On vit l’action, l’intrigue grâce à ses sublimes planches.

Bref, ce premier tome de Nightwing par Tom Taylor est un petit bijou, un petit plaisir coupable. C’est prenant et passionnant du début à la fin. Hâte de me jeter sur le second tome.