Après avoir porté le kilt avec une classe toute relative, notre cher reporter à la mythique houppette s'envole pour la Syldavie, tentant cette fois de déjouer un complot visant à détrôner le roi en place.
Publié une première fois en 1939 (avant d'être réactualisé en 1947 avec l'aide d'Edgar P. Jacobs), "Le sceptre d'Ottokar" est en lien direct avec le contexte politique de l'époque, Hergé profitant de cet album pour dénoncer tout nationalisme exacerbé, prenant une bonne fois pour toute ses distances avec une extrême droite à laquelle on l'aura bien vite associé.
Classique, le récit l'est assurément, nous montrant une fois de plus un Tintin incapable de ne pas fourrer son nez dans ce qui ne le regarde pas, aux prises avec des méchants une fois encore bien patibulaires. Rien de marquant donc, et la mécanique commence à devenir un brin lassante mais le rythme est efficace et les dessins impeccables, la version de 1947 offrant en outre une multitude de détails.
Il était grand temps que Tintin se trouve des petits copains d'aventure, ce qui sera fait dès l'épisode à venir.