Série en deux tomes, Le secret des écailles bleues m’a attirée par la douceur qui se dégage des couvertures. Je n’avais pas spécialement prévu de la lire, c’était avant tout pour mes filles, mais elles me l’ont tellement recommandé que je me suis laissée tenter et grand bien m’en a pris car j’ai tout simplement adoré. L’histoire est bien plus profonde qu’un questionnement sur l’existence des sirènes et nous entraîne au cœur d’un secret que se partagent tous les adultes du village, un secret qui revient sur les origines du village tel qu’il existe aujourd’hui et sur la disparition plus récente d’un jeune homme.
L’arrivée de Tokiko n’est pas anodine et vient justement interroger ce secret dont l’histoire semble étroitement liée à la sienne. En parallèle, l’auteure amène une réflexion sur le sentiment d’abandon et de perte d’un être cher en soulevant un questionnement sur l’importance de connaître les détails pour faire son deuil et pouvoir avancer vers l’avenir en acceptant le passé.
Portée par des illustrations emplies de douceur, la série nous entraîne dans un récit qui oscille entre réalité et imaginaire, le tout créant une ambiance poétique mystérieuse et chaleureuse. On y découvre aussi la vie des pêcheurs japonais, leurs croyances et la façon plus simple de vivre quand on n’est pas pris dans le rythme de la ville.
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