Décidément, le Scorpion n’a pas de chance! Alors qu’il vient enfin d’apprendre qu’il est bel et bien un Trebaldi et qu’il prend du bon temps dans les bras de la vénéneuse Ansea Latal, tous les membres de sa nouvelle famille sont sauvagement assassinés les uns après les autres. A commencer par son père biologique, Orazio Trebaldi, dont on retrouve le corps calciné dans le palais familial. A côté de son corps sauvagement assassiné, un message énigmatique a été tracé sur le sol: « Vous étiez cinq ». Une allusion au nombre de Trebaldi encore en vie avant la mort du vieil Orazio. Commence alors une véritable chasse à l’homme, dans laquelle les jours des survivants de la famille semblent comptés. Y compris ceux du Scorpion lui-même! D’où viennent-ils donc ces Trebaldi, cette mystérieuse « neuvième famille »? Dans ce nouveau tome, on apprend qu’il s’agit en réalité d’une famille étrusque et que l’origine de leur puissance remonte à trois siècles avant notre ère. C’est à ce moment-là qu’ils ont réussi à imposer leur nom à côté de celui des huit grandes familles romaines, au prix d’une trahison de leur peuple. Après avoir répondu à pas mal de questions dans l’épisode précédent, en commençant bien sûr par celle de l’identité du père du Scorpion, Desberg et Marini amorcent une nouvelle intrigue avec cette « Neuvième Famille », dont l’enjeu principal sera précisément ce lourd secret qui se cache derrière la puissance des Trebaldi. Autre virage: dans ce onzième épisode, la route du Scorpion s’écarte (temporairement?) de celle de la gitane Méjaï, dont le visage en gros plan hante la (superbe) couverture de l’album. Délaissée par son amant, qui lui préfère la rousse Ansea, Méjaï décide en effet de retourner vers son Egypte natale… avec dans son ventre un futur petit Scorpion. Plus rythmée que jamais, cette nouvelle aventure tient une fois encore toutes ses promesses. Non seulement parce que Marini parvient à faire vivre véritablement ses planches grâce à son style très cinématographique (ça saute dans tous les coins!), mais aussi et surtout parce que Desberg et lui parviennent à donner un nouveau souffle à la série, en se débarassant au passage de certains personnages sans doute devenus trop encombrants. Et ce n’est apparemment qu’un début puisque selon Marini, la fin de la série est prévue d’ici deux ou trois albums. Il promet qu’elle sera « tragique » et même « shakespearienne ». On se réjouit déjà de découvrir ça!
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