Imaginé par Jacques Lob dans les années 70 et dans un premier temps illustré par Alexis avant son décès en 1977, "Le Transperceneige" sera finalement publié entre 1982 et 1983 dans le magazine (A suivre), Jean-Marc Rochette reprenant à zéro les travaux d'Alexis.
Si j'avais découvert "Le Transperceneige" à sa sortie, il est fort probable que j'aurais mouillé mon caleçon devant un tel univers post-apocalyptique, visiblement influencé par l'univers de George Orwell et par les conflits géo-politique de l'époque. Sauf que voilà, je ne le découvre que maintenant, bien après la bataille, une fois que divers médias se soient plus que de raison inspirés du bouzin.
Car oui, à la lecture de ce premier tome, il est évident que l'oeuvre de Lob et Rochette aura influencé tout un pan de l'anticipation, qu'il s'agisse de cinéma, de comic-book ou de manga, avec son mélange de roman noir et de science-fiction, son héros énigmatique et ses luttes de classes, éléments qui deviendront récurrents dans les années à venir.
Une découverte bien trop tardive pour moi, m'empêchant d'apprécier pleinement ce classique de la bande dessiné, même s'il reste efficace et plutôt prenant, compensant un récit un peu court par une beauté formelle indéniable et une fin cruelle au possible.