Depuis son arrivée dans les rayons, Justice League fait un carton, que ce soit aux US ou en France, la série a trouvé son public. Son côté très, voir trop, mainstream. La tendance de la série à tomber dans la violence gratuite, et la logique clichée du super-héros qui doit taper sur le premier mec qui a des super-pouvoirs qu'il soit allié ou ennemi n'a pas retenu les retombées positives sur le premier arc. Cependant les fans pré-New 52 ne se sont pas retrouvés, malgré leurs compréhension du manque de connaissance des nouveaux fans ciblés par la Distinguée Concurrence.
Le second arc a rehaussé légèrement le niveau en créant des relations entre les membres, loin du cliché, et aux réactions d'une équipe créé, mais pas encore soudée.
Ce troisième tome, qui est un crossover avec la série du personnage d'Aquaman, est dessiné par Paul Pelletier et Ivan Reis, mais toujours scénarisé par Geoff Johns qui gérait les deux séries. Les deux dessinateurs, qui ont un style similaire, ne gène pas du tout la lecture de ce tome, comme Gene Ha pouvait faire pâle figure à côté de Jim Lee dans le second volume.
Suite aux événements qui ont eu lieu dans la série "Aquaman", l'ancien roi d'Atlantis, qui pensait avoir perdu son royaume, le retrouve face à lui, dirigé contre le monde de la surface, inondant Gotham City et Metropolis. La Ligue décide d'intervenir, malgré les recommandations d'Aquaman dont la place dans la ligue est mise en jeu.
Depuis le début de la série, Geoff Johns nous présente ENFIN, un vrai scénario, une histoire pas très originale, mais quelque chose de très sympathique à lire, une histoire de la Ligue, qui rappelle les belles années de la série "JLA". L'enjeu est aussi important pour la Terre que pour les membres de la ligue, elle a toute notre attention, et Aquaman tente, comme il le peut, de ramener la paix entre les deux royaumes. L'ensemble progresse par une enquête, loin du niveau d'un Greg Rucka ou d'un Ed Brubaker, l'intrigue avance rapidement, notre intention étant plutôt tournée vers les Splash-Page incroyables d'Ivan Reis.
Essentiel pour les amateurs de l'homme poisson, les conséquences sont plus importantes pour le personnage, et donc le futur de sa série, que pour La Ligue en elle même. Excepté pour les dernières pages annonçant un prochain tome explosif.
La relation Superman/Wonder Woman se fait sentir auprès des médias, mais ne progresse pas plus. On recroisera Lois Lane sur les premières pages, les plus nostalgiques se rappelleront du "vrai" Superman, cachant ses sentiments et bossant au Daily Bugle.
Bref, un très bon tome, même si la série a toujours un intérêt plus graphique que scénaristique. Peut-on en être désolé ? Je ne sais pas vraiment, la "Justice League" a toujours eu ce côté "Blockbuster", avec des artistes incroyables et rarement accompagné de scénaristes aussi talentueux. Morrison ! Waid ! Revenez ! On a encore quelques crayons pour vous !