☞ La couverture donne complètement le ton : l’univers de la série est trash à souhait, complètement barré (si vous avez appréciez la série Dirk Gently sur Netflix, je pense que ce comics saura vous séduire). Que ce soit grâce aux remarques du duo Gertrude/Larry, ou à l’absurde de certaines situations, on ne s’ennuie pas une seule seconde !
☞ Le personnage de Gertrude est absolument délicieux ! Les années d’enfermement ont eu un effet plutôt néfaste sur l’esprit de la petite fille : elle s’est peu à peu transformée en monstre sanguinaire et imprévisible, avec une nette tendance à régler les situations conflictuelles à coups de hache. Vous voilà avertis !
☞ L’auteur se permet de placer quelques figures phares des contes pour enfants en les rendant plus loufoques et cruels. Il faudra décidément une bonne dose de second degré pour apprécier I hate Fairyland !
☞ Graphiquement, tout est à l’image de l’univers mis en place : exagéré et loufoque. Skottie Young donne dans les couleurs pétantes et ses personnages prennent des allures cartoonesques, tandis qu’il dissimule de multiples détails et clins d’œil dans ses planches. Le découpage et la variété des plans utilisés donne à l’ensemble une dynamique intéressante.
Force est de constater que l’intérêt de la série vient surtout de l’univers acidulé et de l’humour noir omniprésent, avec quelques faiblesses au niveau scénaristique. A l’aide d’un travail graphique extraordinaire, Skottie Young propose une histoire irrévérencieuse, qui désacralise totalement le monde des contes de fées.