Le voyage de Ryu, c’est un bon petit manga signé Shotaro Ishinomori… Et malgré son âge il reste encore d’actualité…
Malgré un début me rappelant furieusement le début du film La planète des singes, le récit s’envole rapidement au fil des rencontres et autres péripéties du héros. Récit qui d’ailleurs aborde quelques-uns des thèmes chers à Ishinomori (humanisme, respect des hommes/animaux, de la vie en général, valeurs humaines…) sans pour autant devenir un récit donneur de leçons.
A la fin de la lecture des 5 volumes qui compose le Voyage de Ryu, chacun pourra en tirer la morale et les conclusions qu’il jugera ressortir de ce récit, récit épique alternant passages d’action (on reste quand même dans du Shonen, même si celui-ci possède du fond) et des passages plus « introspectifs » axés davantage sur la psychologie et le leitmotiv des différentes espèces croisées par Ryu et ses amis.
Pas manichéen ni de parti pris, Ishinomori nous entraîne tout au long de son récit à un vrai questionnement sur la nature humaine (belliqueuse ?), de sa place sur terre par rapport notamment aux autres espèces, mais aussi face à ses réalisations (architecturale, mécanique, robotique, cybernétique….) et des conséquences que l’espèce humaines doit en tirer.
Le dessin est quant à lui clair et efficace, même si certains le qualifieront de vieillot , mais il ne faut pas oublier que cette œuvre a près de quarante ans et que le style est en descente direct du fameux style d’Osamu Tezuka qui a marqué toute cette période et le manga en général.
Apres tout, Ishinomori a été l’assistant de Tezuka avant de se lancer à son compte, ce qui reste pour moi gage de qualité évident !
L’édition de la collection « Glénat Vintage » est quasiment irréprochable ! Couverture semi-rigide mate avec des rehauts en brillant (dessin de couverture + différents graphismes) avec un beau papier et une belle qualité d’impression. Le seul bémol est le prix, quasiment celui d’une édition Deluxe/Perfect sans toutefois en être une (pas de pages couleurs notamment et un format à peine un poil plus grand qu’une édition standard), mais pas vraiment de quoi passer à côté de cette œuvre qui vaut vraiment le détour !
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