Solo n'est plus. Mais son héritage spirituel subsiste dans son fils adoptif, Legatus.
Ce dernier lutte pour sa survie dans ce monde post apocalyptique impitoyable où l'intelligence de chacun ne sert qu'à occire celui que l'on croise pour le consommer encore sanglant. C'est alors qu'il fait la rencontre d'un solitaire qui lui lègue son histoire, son savoir et ses poudres "magiques".
Legatus va alors entamer un cheminement tant géographique que spirituel. Il va partir en quête de ceux pour qui l'empathie, le respect voire la bienveillance sont des valeurs cardinales. Dans cet univers létal, ce message apparaît comme magnétique pour certains tandis qu'il en horripile d'autres, les despotes du quotidien en particulier. Une communauté se forme bientôt autour de ce chien messianique. Cependant, certains confondent le message et celui qui le porte, le voyant comme un véritable messie faiseur de miracles. L'enfer est pavé de bonnes intentions dit-on...
Dans ce quatrième récit qui inaugure une seconde trilogie, Oscar Martin nous régale encore une fois par sa maestria au crayon. Ses personnages, humains comme animaux, dégagent une fluidité des courbes époustouflante. Ses traits sont expressifs et l'action apparaît toujours nette, même si elle est beaucoup moins prégnante que dans les trois opus précédents.
Ces magnifiques illustrations servent un propos clairement empreint de christianisme, tant dans le message que dans les symboles, jusqu'à la quasi crucifixion. Une résurrection aura t'elle lieu ?
Si cet aspect religieux marqué pourra en gêner certains, j'y vois un message philosophique délivré par l'auteur par le truchement d'un dessin de toute beauté. Vivement la suite !