Le premier tome des Archives de la Suicide Squad fut une véritable surprise, une véritable découverte ! Alors que les titres récents, période New52 n’avait pas su me montrer l’intérêt de la série, en plongeant à ses origines premières je découvrais une toute autre équipe, pou run tout autre intérêt.. Si la violence que l’on peut retrouver à notre époque n’est pas encore présente, les intrigues passionnantes et le travail des personnage la remplace sans difficulté. J’aime beaucoup toutes ces sous-intrigues, tous ces développements sur les personnages. Une série avec des personnages forts et travaillés c’est gage d’intérêt. J’avais donc hâte de me plonger dans ce second tome.
Pendant que la Suicide Squad s’habitue à ses mystérieux nouveaux membres : Shade et Duchesse, Captain Boomerang échappe à la surveillance d’Amanda Waller afin de commettre des méfaits sous le déguisement du Maître des Miroirs. De plus, Waller est forcée par un politicien corrompu à faire campagne pour ce dernier.
Les Archives de la Suicide Squad, ou, pour la première fois en France, les épisodes mythiques consacrés aux anti-héros les plus dangereux de l’univers DC. Publiés dans les années 1980, ils sont le fruit de la collaboration entre le scénariste John Ostrander (Batman) et le dessinateur Luke McDonnell (Iron Man) et dépeignent les mésaventures d’une équipe où la méfiance règne !
(Contient les épisodes Suicide Squad, #17 à 30, Suicide Squad Annual #1, Checkmate #15 à 18, Manhunter #14 et Firestorm #86)
Très rapidement, dans le premier tome, John Ostrander a su nous plonger au coeur d’intrigues passionnantes ! Des histoires oscillant entre action, espionnage, infiltration et politique. Car si les aventures des membres de la Suicide Squad demeurent la ligne directrice, la vie privée de ces personnages farfelus et les manigances d’Amanda Waller sont d’autres entrées de lecture tout aussi passionnantes.
Des intrigues captivantes, qui nous tiennent en haleine, on sent que la série prend très vite son envol, pour se terminer en apothéose avec l’intrigue autour de Nightshade.
Ce deuxième tome se divise en deux parties.
Dans un premier temps, John Ostrander continu de nous proposer différentes intrigues, qui prouvent toujours un peu plus à quel point cette équipe, déstructurée peu être dangereuse. Implacable et utile, mais surtout dangereuse ! C’est le jeu de toutes les équipes secrètes et qui agissent bien souvent sans véritable hiérarchie officielle à leur tête.
La Suicide Squad doit donc jongler avec différentes menaces, d’horizons différents. Cela commence avec le Djihad, cette cellule terroriste que la Suicide Squad avait défait dans le premier tome. Ils sont de retour et frappe les États-Unis par des actes terroristes afin de se venger tout en cherchant à révéler l’existence de la Suicide Squad aux yeux du monde, et surtout des États-Unis.
Le secret de l’existence de cette équipe improbable est d’ailleurs au cœur de cette première partie. En effet, le chantage que subit Amanda Waller pour faire campagne pour un politicien corrompu, commence à lui causer problème. Cette femme forte et implacable a bien du mal à se sortir de guêpier. Mais elle va avoir des problèmes bien plus important !
En effet, Rick Flagg, qui sombre peu-à-peu dans une dépression destructrice, comprend le chantage que subit Amanda Waller, et réalise qu’il risque de perdre la Suicide Squad, la seule chose qui lui reste au monde ! Le militaire prend alors un chemin improbable et duquel il ne pourra pas revenir ! Pire, ses actions vont avoir l’effet inverse, l’existence de la Suicide Squad va exploser en plein jour, et Amanda Waller va devoir faire montre de toute son intelligence pour se sortir de cette situation de crise !
Cette première partie de tome est aussi excellente que le premier tome. Des intrigues prenantes et captivantes, des personnages toujours plus tourmentés et intéressants. C’est un véritable plaisir de suivre ces personnages, de les voir s’enliser dans les manigances de Waller. Si Nightshade est en retrait, si Rick disparaît assez vite de la circulation, d’autres personnages parviennent à se démarquer, comme Tigre de Bronze et Vixen dans un rôle de leader, ou Captain Boomerang véritable tête de turc d’Amanda Waller et qui nous gratifie, encore une fois, de lourdeurs savoureuses.
Et puis graphiquement, je suis toujours plus fan des dessins de Luke McDonnell. Je trouve ses personnages superbes, les actions sont fluides, les émotions fidèles et réalistes.
Malheureusement, avec la grosse seconde partie, on est loin de tout cela. Avec The Janus Directive, on se retrouve avec un crossover d’une dizaine d’épisodes. Les différentes agences d’espionnage et de contre-espionnage, officielles et non-officielles, se mettent à s’opposer, à s’affronter. La Suicide Squad, Checkmate, le Projet Atome ou encore la Force de Juillet, se retrouvent les uns contre les autres !
Le pire dans tout cela, c’est que personne dans ces différents groupes ne semble véritablement savoir le pourquoi du comment. Pourtant, chacune est bien décidé à remporté la victoire, du moins à rayer les autres groupes de l’échiquier. Et pour y arriver, tous les coups sont permis ! Une véritable guerre ouverte se déroule sous nos yeux, tandis que dans l’espace, à l’abri du regard de tous, le véritable ennemi se frotte les mains…
Très franchement, ce crossover n’est pas mauvais, mais c’est long, beaucoup trop long. Beaucoup de choses, beaucoup de chapitres sont plus que dispensables et ne font que rendre tout cela long et indigeste. Et puis, au bout d’un moment tout cela devient répétitif et surtout prévisible.
Bref, un tome assez particulier. La première moitié est passionnante, à l’image du premier tome et m’a vraiment beaucoup plu. La seconde est trop longue, indigeste, pour au final, un crossover peu intéressant et où, concrètement, il ne se passe rien de bien passionnant. Petite déception donc.