Sixième tome des Bidochon, le couple préféré des français moyens quitte son Essonne chérie pour le plaisir d'aller voyager, gagné lors d'un concours organisé par une boite de ravioli. Un voyage qui les amène dans le cœur resplendissant de l'Europe de l'Est.
Autant dire que le couple est quelque peu déçu. Suite à cela, rien ne leur sera épargné : les mêmes monastères en boucles, l'absence de boutiques souvenirs, l'organisateur autoritaire, les étrangers qui profitent de leur naïveté, les plats locaux sans saveurs.
Bref, vous l'aurez compris, sous prétexte de mettre les Bidochon dans une situation difficile pour eux, Binet met en avant la médiocrité, une fois de plus, des français moyens, que l'on trouve lors de ce genre de visite. Ceux qui font les blagues de lourds, ceux qui coupent le guide. Tous ceux qui veulent acheter plein de souvenirs et pourtant ne profitent nullement du voyage. Aucun respect pour les monuments, pour la culture du pays. Par contre, ces nazes sont extrêmement patriotes. Comme si seule la France avait le droit au respect, comme si seule la France avait une Histoire.
Le manque profond d'ouverture envers les pays visités, véritable vice d'une part important de voyageur, est mis en avant par Binet, qui n'a de cesse de s'opposer à cela.
On notera quelques bonnes idées scénaristiques, comme l'oublie de Raymonde et la scène qui suit. Malheureusement, cela excepté ça reste très linéaire dans la narration et la mise en place. Pas de découpage non plus, une seule longue histoire de 50 planches.
De plus l'humour n'est pas au rendez-vous continuellement, ce qui est très regrettable.
Pas le meilleur des Bidochon, loin de là, malgré de bonnes idées.