Il était vert de rage, il revient rouge de colère.
Il faut le dire la couverture de cet album m’a méchamment interpellée et chose très agréable : elle correspond à ce que l’on voit dans la BD.
Ce dessin m’a charmé et dans certaines cases il y a un peu de Toulouse Lautrec. C’est frais, original et diablement bien senti pour figurer cette époque. J’aime contempler les images d’une BD et j’ai été servi.
Autre point positif que je suis loin d’être le seul à relever, cette œuvre remet Fantomas en scène en suscitant l’envie de se plonger dans les romans et en remettant les sympathiques mais envahissantes parodies à leur place. Pour moi Fantomas c’était rigolo avec des gadgets à la James Bond.
Là où je suis nettement moins emballé c’est sur le scénario et le traitement des personnages. Tout s’enchaine trop vite sans que l’on comprenne la suite logique et pourtant on a la sensation qu’il ne se passe pas grand-chose. Cela manque de romanesque, où sont l’aventure et les personnages attachants. Ni affrontements au sommet ou la tension du lecteur est au paroxysme ni suspens. Tout arrive balancé à la « va comme j’te pousse ». Franchement je n’ai jamais été embarqué dans l’aventure et c’est quand même ce que j’attendais de cette adaptation.
Le deuxième opus j’en pense la même chose mais cela ne m’empêchera pas de lire le troisième quand il sortira et de peut-être réviser mon jugement quant à l’histoire.