J'achète les albums sur un coup de coeur pour les dessins.
Ceux là ne m'ont pas déçu. Du début à la fin, Brindille et son univers de merveilleux sont un régal pour les yeux, qu'on se trouve dans le clair ou dans l'obscur, l'exposition ou l'action. Les traits virevoltent, la petite héroïne et son allié (un loup mystérieux qui a l'air d'en savoir beaucoup plus que ce qu'il veut bien expliquer) prennent vie et nous embarquent en un clin d'oeil.
Mais voilà, il y a un "hic".
Si les dessins m'ont paru enchanteurs, il n'en est pas allé de même pour les textes. Je veux bien qu'on ménage du mystère et de la tension, qu'on installe dans ce premier tome (de diptyque) des questions sans réponse. Je suis aussi partisane pour que le lecteur puisse combler les espaces entre les cases, après qu'on lui ait donné les clefs pour cela. Mais souvent dans Brindille, les répliques au sein d'une même case ne se répondent pas du tout. La faiblesse dans l’enchaînement des dialogues m'a agacée plus d'une fois et perdue en chemin.
De fait, j'ai trouvé aussi...
que la "vision" de Brindille, ce "cheval fou" qu'évoque le loup, n'était pas assez soulignée et visible, ce qui fait que, quand le loup en parle, je me suis demandée s'il n'y avait pas eu une ellipse... En fait, la vision datait de la première partie de l'album et n'avait pas été relevée textuellement. Résultat, si vous faites comme moi des pauses dans votre lecture, il y a des chances pour que vous passiez à côté.
Idem pour ces petites étincelles très discrètes, que je n'ai pas remarquées tout de suite...
Comme il n'y a qu'un seul personnage qui les relève (par une remarque discrète) en début d'album sans savoir pourquoi elles sont là, j'ai fini par oublier leur présence et j'ai eu du mal à comprendre pourquoi la sorcière (et tout le village) se carapataient ensuite.
Je ne sais pas encore si je prendrai la suite, parce que l'aspect quelque peu décousu des dialogues m'a refroidie. Dommage... :(