Se déroulant en parallèle du troisième cycle du Château des Etoiles, Les Chimères de Vénus se démarque par un style visuel bien différent de son ainé et que pour ma part je trouve inférieur aux aquarelles du Château.
L'histoire, qui se laisse lire, est également beaucoup plus "adulte" que celle du Château, une oeuvre qui sans être réservée aux enfants est préservée de tout ce qui est violence, sexualisation et autres - même la politique n'y est qu'effleurée.
Ici, on insiste bien sur les attributs du personnage principal, actrice jouant Vénus et qualifiée (à juste titre) de "cocotte". Des types se font bouffer par des dinosaures, poignarder etc. Le language est familier (les bagnards et leurs gardiens). On nous parle de blanquisme et autres références à l'univers politico-intello-bourgeois du 19ème. Et surtout, les personnages sont adultes, et guère attachants. Ca met quelque peu à mal la suspension d'incrédulité concernant l'ether, le rétrofuturisme etc.
Bref, on est bien loin de l'aventure à l'approche innocente, merveilleuse et régressive proposée par Le Château des Etoiles.
Mais ce n'en est pas mauvais pour autant ; le récit reste sympathique et cohérent avec cet univers steampunk ; simplement, trop en décalage à mon goût par rapport à l'oeuvre mère. Plus de profondeur et de meilleurs dessins auraient pu faire mon affaire. Après tout, avoir une approche plus d4rk et adulte d'une oeuvre lumineuse est un exercice charmant, qui n'est pas dénué d'intérêt (un peu comme les spin-off de Star Wars ou l'évolution des Harry Potter). Mais là, pour ma part, la mayonnaise n'a pas pris, pour ce qui est de ce premier tome en tous cas.