Au royaume de l'excellence
Je dois le confesser, les quelques expérimentations narratives qui ouvrent le tome m'ont quelque peu déconcerté au départ : malgré leur originalité pour certaines (la première, pour ne pas la citer, avec son dessin-caméléon), je trouvais que d'autres frôlaient parfois l'errance (malgré sa chute excellente, la petite fable sur les discriminations m'a parue assez faible).
Et quand j'ai compris que cette rupture dans la temporalité habituelle de Locke and Key (symbolisée par le chapitre calendrier) n'avait finalement pour but que de s'insérer dans une trame plus large, pour mieux faire ressortir la gravité et la violence inouïe de l'acte final, je n'ai pu qu'applaudir des deux mains.
Locke and Key nous manipule, joue avec nous. Locke and Key nous prend à revers. Et Locke and Key nous livre un monument de tension si intense qu'on referme le tome en tremblant. Grandiose.