Les Champions de la République sont de retour !
Après plus de 3 ans d'attente, il est enfin là ! Le tome 4 des Sentinelles !
Les Sentinelles est une série qui narre les aventure d'un groupe de super-soldats envoyés sur les pires champs de bataille de la première guerre mondiale pour redorer le blason de le France et combattre les troupes du Kaiser. Problème : ce groupe est hétéroclite et a du mal à fonctionner de concert.
Entre Djibouti, le vétéran légionnaire drogué à l’adrénaline et au carnage, Pégase le chef du groupe extrêmement impopulaire et patriote au point d’en être aveuglé par son honneur et Taillefer l'ancien scientifique idéaliste et pacifiste devenu malgré lui une machine de guerre, le chemin vers l'entente complète risque d’être long.
Dans ce Tome, après la victoire de Taillefer contre le «ubersoldier» Allemand, les sentinelles sont envoyés dans le détroit des Dardanelles pour aider les anglais à combattre l'Empire Ottoman allié a l'Allemagne.
Mais de leur côté, les Allemands offre gracieusement l'opportunité aux turques de se doter d'un premier super-soldat : Cimeterre.
La bataille des Dardanelles, c'est moche, très moche ! Une terrible défaite pour les Anglais et les Français.
Les héros sont ici acculés dans leurs derniers retranchements : Pégase déraille et contracte une maladie tropicale, Taillefer se retrouve en premier lieu à assumer son rôle puis a se sentir dépasser et perdu et Djibouti...bah en fait il s'en fout : La guerre il aime ça.
Oui ce tome ,en plus de parler des horreurs de la campagne en Turquie (maladie,pénurie,massacre des Arméniens), explore la partie sombre de la sentinelle la plus tordue de tout le groupe.
Violent, intraitable, caractériel, Djibouti n'a rien d'un héros. C'est un guerrier qui a l'opportunité d'exercer son art dans la guerre la plus meurtrière et sanglante de sa vie. Djibouti c'est un "Punisher" avec un sens moral plus ambiguë. Un être très sympathique aux premiers abords qui devient rapidement un animal sauvage.
Xavier Dorison arrive une fois de plus à conter une histoire diablement entraînante et à donner du caractère a des personnages attachants.
Pour les férus de la première Guerre Mondiale, la série est toujours aussi bien documentée sur le sujet, pas d'inquiétudes à avoir.
Quant aux dessins, Enrique Breccia est toujours aussi bon : moins de détails mais plus de lisibilité et de fluidité dans le récit (La couverture n'a absolument rien à voir avec le contenu).
Le seul point négatif est la présence un peu trop envahissante de l'anglais dans certaines cases. Je comprend l’intérêt mais elle m'ont plus fait sortir du récit qu'autre chose. Et le professeur Offenstadt fait vraiment caricatural...dommage.
Franchement, j'avais peur d'une potentielle baisse de qualité, il n'en n'est rien ! Les Sentinelle c'est définitivement une de mes séries préférées de cette décennie.
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