Dans un monde qui n’est plus qu’une vaste étendue de sable vogue un curieux navire fait de terre et de végétations aménagées : la "Baleine de glaise". Ses habitants sont presque tous de jeunes gens, possédant la faculté de manipuler le "saimia", une énergie venant des émotions. Mais ce pouvoir a un prix, celui d’une vieillesse à laquelle ils ne pourront pas prétendre.
Au gré de la lente dérive du vaisseau, ses occupants croisent divers ilots qu’ils explorent afin de rapporter de quoi développer leur petite société. Et tout bascule le jour où Chakuro, notre héros, découvre lors d’une de ses expéditions une autre survivante. Les secrets de la Baleine, de ses occupants et du monde dont ils sont issus se trouvent alors révélés.
Évoquant par bien des aspects le culte Nausicaä de la Vallée du Vent de Hayao Miyazaki, Les Enfants de la Baleine tire habilement son épingle du jeu, laissant planer l’écho de cette œuvre tutélaire tout en développant sa propre petite musique de manière harmonieuse et déterminée.
Un des premiers points forts du titre réside dans sa capacité à introduire un monde et une société imaginaires de façon aussi précise et vivante. L’architecture des lieux, les pratiques sociales et cultuelles, le mode de vie des habitants, tout ceci se voit présenté directement dans la trame des événements, sur quelques chapitres, entrainant un sentiment d’immersion puissant. On est là, à ce niveau, face à une belle réussite.
Le second point fort tient lui au déploiement de l’action, à sa dramatisation qui se révèle d’une efficacité redoutable. Les enjeux individuels et collectifs s’enchevêtrent étroitement ce qui permet à l’intrigue de se développer avec brio et efficacité. D’autant qu’on sent poindre derrière des questionnements politiques et écologiques.
Au finale, l'une des belles découvertes de ce début d’année.
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