Comment ça personne n'a encore critiqué "Les exploits de Quick et Flupke" ? Certes Hergé est tellement associé à son personnage phare Tintin qu'on a tendance à oublier le reste de son œuvre, (Jo, Zette et Jocko, c'est bien de vous que je parle), mais les aventures de ces deux garnements restent un petit bijou d'humour.
Point d'aventures au bout du monde pour Quick & Flupke, ils sévissent exclusivement dans les quartiers de Bruxelles. Engoncés dans un carcan de règles d'adultes, ces deux gosses passent leur temps à construire des engins plus délirants les uns que les autres et à faire tourner en bourrique tout représentant de l'ordre et de la morale (notamment ce pauvre agent 15 qui n'en demandait pas tant), pas tant par provocation que du fait d'une volonté farouche de vouloir se divertir sans contraintes.
Au-delà de la variété des gags proposés, on ne peut que constater le côté défouloir de ces aventures pour Hergé, dans le fond comme dans la forme. Dans ces planches, les lignes des cases s'effacent, les héros interviennent dans son dessin... Sans oublier qu'Hergé se dessine lui-même en train de subir les farces de ses héros. Bref, c'est l'anarchie. Une anarchie jubilatoire.
A découvrir absolument si ce n'est pas déjà fait.